Avec le début de l’hivernage, les prix des légumes, qui se raréfient d’ailleurs, ont pris l’ascenseur. A Fatick, les ménagères et même les revendeurs vivent le calvaire à cause de cette situation qui se répète à chaque saison des pluies.Par Ndèye NDIAYE –
En ce début d’hivernage, les légumes se font rares, ce qui entraîne ainsi une hausse exorbitante des prix. Conséquence : les consommateurs sont obligés de débourser plus pour s’en procurer. Les légumes occupent une place essentielle dans la cuisine sénégalaise. Ce qui fait qu’aucune ménagère ne peut se priver de ces compléments alimentaires. Mais, les avoir en période d’hivernage est un véritable casse-tête. Un tour au marché central nous a permis de faire le constat. Sur cette partie destinée aux vendeurs de légumes, on aperçoit sur les tables des carottes, des choux, des aubergines bien exposés.
Les clientes font le tour des tables pour acheter chez celle ou celui qui vend le moins cher. Alimatou, la trentaine, confie : «Les prix sont très élevés, mais on ne peut pas préparer le riz sans légumes. Ce serait vraiment très bizarre. Je suis dans une grande famille et je dépense beaucoup d’argent.» Elle poursuit : «J’achète le kilo de carotte à 1200 F, et c’est pour deux jours seulement. C’est vraiment dur avec cette situation économique très tendue.»
Même si elle reconnaît que c’est très difficile, Nabou Ndiaye, la restauratrice, dit gérer la situation. Car, ce n’est pas la première fois que les prix connaissent une hausse. «On a l’habitude parce qu’à chaque hivernage, on vit la même situation», dit-elle. Et selon elle, «les gens ne peuvent pas rester sans manger». Elle leur conseille d’acheter le minimum nécessaire. «Le manioc qui coûtait 400 F Cfa, le kilo est vendu maintenant à 600 F Cfa. Pour ce qui est du chou et de la carotte, leurs prix ont doublé», renseigne Ndèye Fatou, une vendeuse de légumes très fréquentée par les acheteurs. «Ceux qui achètent pensent que nous sommes responsables de la hausse, alors qu’on n’y est pour rien», se désole-t-elle.
Pour Modou, un autre vendeur, c’est la même rengaine : «S’approvisionner en légumes en cette période est un réel problème. Ils sont trop chers et on peine même à réunir du bénéfice. Déjà On paye entre 5 mille F Cfa et 6 mille F Cfa au motocycliste pour la livraison.» Toutefois, les clients comme les consommateurs essayent de faire avec ce phénomène, qui n’est pas nouveau, car maraîchage et hivernage ne font pas bon ménage.
Correspondante