Une semaine après sa nomination au poste de secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Diar Diégane Sarr a effectué samedi dernier un pèlerinage à Bicole, son village natal situé dans la commune de Diarrère, pour exprimer sa reconnaissance aux siens. Il en a profité pour faire une esquisse de sa feuille de route par rapport aux défis qui l’attendent.

Ce fut un retour triomphal au royaume d’enfance pour l’enfant de Bicole, tout récemment nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Sénégalais de l’extérieur. Accueilli chez lui samedi dernier tel un prince et dans la pure tradition sérère, Moïse Diègane Sarr n’a pas su trouver les mots suffisamment forts pour exprimer sa reconnaissance infinie à l’endroit du chef de l’Etat Macky Sall, mais aussi de ses parents, amis, voisins, camarades de parti venus de partout pour partager avec lui ces moments de gloire. S’adres­sant à un nombreux public tout acquis à sa cause, celui qui jusque-là était le directeur du Service de gestion des étudiants à l’étranger (Sgee) s’est d’emblée engagé «à exercer cette mission avec responsabilité, humilité, dévouement et intelligence afin de répondre favorablement aux nombreuses attentes des Sénégalais de la diaspora».
Faisant une esquisse de sa feuille de route, il compte aller à la rencontre des Sénégalais de la diaspora pour les écouter. Ainsi, il ambitionne de faire en sorte que les expatriés sénégalais qui sont allés à la retraite puissent, sans anicroche, toucher leur pension de retraite et revenir au Sénégal s’ils le désirent. Dans ce même sillage, il promet d’apporter un soutien particulier aux binationaux qui aiment le Sénégal et qui souhaiteraient le connaître davantage.
Concernant les étudiants, «l’œuvre qui a été engagée sera poursuivie pour leur permettre d’étudier dans les meilleures conditions», a soutenu le secrétaire d’Etat. Lequel veut aussi aller à la rencontre des jeunes cadres sénégalais. «Nous allons écouter ces jeunes cadres qui sont prisés pour leurs compétences et voir ensemble comment les impliquer dans l’œuvre de construction d’un Sénégal émergent, en leur permettant, à travers des procédures allégées, d’accéder plus facilement au toit et à la terre. Il faut, à travers par exemple une banque qui leur sera dédiée, les aider à mobiliser l’argent qu’ils envoient au pays vers un investissement productif, en plus du soutien qu’ils apportent à leurs familles», a-t-il indiqué.
Sur un autre registre, M. Sarr pense à la mise sur pied d’un dispositif à même d’accompagner les expatriés sénégalais qui croupissent dans des prisons étrangères pour les faire sortir de là où ils sont. Il faut noter qu’en guise de cadeau, Moïse Sarr qui était accompagné de son ami Tamsir Faye, ancien consul général du Sénégal à Marseille, a fait venir une équipe de la Senelec pour procéder à la mise en service du courant électrique dans certains villages des communes de Diarrère et Diouroup.
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