Fatou Kandé Senghor, réalisatrice et photographe : «C’est une histoire sénégalaise qui est universelle»
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«Ce film, c’est une histoire sénégalaise qui est universelle, qui a fait le tour du monde, qui est traduite dans toutes les langues et que l’on m’a offerte en version japonaise il y a quelques années. On nous rappelle toujours que de toute façon, Dieu est avec les patients. Donc, ça nous impose un rythme et une manière d’être. Et Angèle Diabang, je connais son projet. Quand il a été récupéré par un très grand producteur, qui a fait de très grands films en Afrique, je me suis dit, ça va être un truc immense qui va l’emmener à Hollywood. Et on nous annonce le décès de Eric Névé. J’ai pensé à Une si longue lettre tout de suite en espérant que ça n’allait pas arrêter son chemin. (…) Chaque film a une mission, c’est de poser des questions. Les questions, elles sont là, elles sont posées simplement, elles sont bien posées, elles sont bien portées et elles ouvrent des fenêtres. Ce qui est important dans un film, c’est l’émotion, c’est le public qui l’accueille, et le public dont on a fait partie a fini de convaincre que ça y est, le projet est là, le bébé est là, sain et sauf, avec dix doigts, dix orteils et toute sa tête. Et là, vraiment, bon vent au projet.»
mamewoury@lequotidien.sn