Le Président Macky Sall a lancé comme un cri de détresse pour que les Sénégalais viennent au secours de la mise en œuvre du Pse. Selon lejeco, «le ministère de l’Economie, des finances et du plan a lancé le processus d’élaboration de la phase II du Plan Sénégal émergent (Pse) 2019-2023 […] Le privé national a échangé avec les agents de ce département sur les orientations que l’investissement public doit prendre dans cette phase, pour une croissance économique inclusive et durable.»
Pourquoi change-t-on une équipe qui gagne ? Pourquoi, après 4 ans, on doit changer le fusil d’épaule si, un tant soit peu, le succès qu’on donne au Plan Sénégal émergent est réel ?
Croissance économique inclusive ? Qui va-t-on inclure ? La famille sénégalaise ? L’entité «bi guissoul bopeum ci affaire bi» ? Ou le jeune Sénégalais qui cherche encore du travail et quelques certificats attestant de son savoir-faire ?
Non la seule personne à inclure, c’est la Femme !
Celle qui doit se battre contre l’appétit de Pape Diop à l’Assemblée nationale ;
Celle qui doit hurler aux oreilles des Sénégalais à l’Hémicycle pour qu’on sache que son ministre de tutelle, M. Diène Farba Sarr, l’opprime en toute discrétion et l’empêche de faire son travail ;
Celle qui représente moins de 5% des nominations au Conseil des ministres depuis l’arrivée du président de la République en 2012.
Mais va-t-on l’inclure ? Qui doit inclure ?
Prenons quelques exemples de belles marches, (je ne dirai pas réussites), car lorsqu’on croit au dynamisme, on ne parle jamais de réussite, on ne note que les grandes avancées. Commençons aussi par le bout de nos pieds (comme les wolof «béy, sa wewoutank dieuk»).
L’Angola, pays presque développé où les immigrés européens arrivent en masse et où «les femmes assument avec brio des responsabilités que leur incombe la société, non seulement pour des questions de proportionnalité, mais aussi par mérite et compétence».
L’Angola, 13 ans de guerre et nous savons que dans les guerres, les hommes meurent.
Le Rwanda, pays tellement «admiré» actuellement, que les Présidents réunis au sommet de la Francophonie essayent maladroitement d’ignorer les tares «démocratiques» de Kagamé pour le garder dans la famille avec comme récompense le poste de secrétaire général (à une femme).
Le Rwanda, 4 ans de guerre civile et de barbaries, mais à l’accalmie, «les femmes ont rempli le vide laissé par les victimes… Les femmes sont majoritaires parmi les rescapés…»
Allons plus loin géographiquement et temporellement aussi : les Usa et la période post sécession. Les femmes forment les équipes de football, gèrent les plantations, mettent les enfants à l’école, lancent les premières grandes industries, mais aussi inventent et innovent.
Oui avouons-le, quand les hommes meurent en masse, les femmes prennent leur place et s’en sortent très bien !
Le Sénégal n’a pas encore «eu la chance de voir ses hommes mourir», alors «tuons-les !»
Monsieur de président de la République, introduisez juste une nouvelle hypothèse de base dans notre Pse «et s’il y avait une pénurie d’hommes au Sénégal ?»
Alors l’ordonnance préventive de notre phase 2 est celle ci :
Tuez au moins 40% de vos ministres et prenez des femmes (elles ont le sens de la famille et savent ce que planifier veut dire).
Tuez au moins 70% de vos Dg et prenez des femmes (elles ont un meilleur sens pratique et elles sont multitâches ; c’est parfait pour les opérations).
Tuez au moins 80% des enseignants et prenez des femmes (elles aiment plus les enfants que les pères, ainsi elles ne saperont pas les fondements même de notre avenir).
Tuez 50% des amicales d’étudiants (exigez la parité dans les instances de base, que la loi s’applique à tous ; ainsi on aura plus de revendications normées que de grèves idiotes).
Mais surtout tuez 90% des secrétaires généraux de vos ministères, vous même savez que la coordination familiale est une affaire de «femme».
Alors, à bientôt dans un Sénégal «Emer par la gente féminine» !
Elisabeth MONTEIL
elinadiele@yahoo.com
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2 Comments
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Il me semble que nous risquons de rater la vrai conversation ici. L’intention de Mme. Monteil n’est pas, bien sûr, d’appeler pour l’éradication des hommes mais de mettre les choses en perspective. Avec les exemples de l’Angola, des USA, et du Rwanda elle démontre que quand il ya pénurie d’hommes, les femmes remplacent leurs fonctions avec tout autant de talent et professionnalisme. Le déséquilibre actuel dans la participation des femmes au travail et au gouvernement sont donc assez évidemment dû non à des différences en compétences, mais à une limitation artificiel imposée par la société; un vrai problème car on se prive d’un sacré talent. C’est à ces faits-cí qu’on devrait penser. L’article est certes provocatrice, mais c’est exactement l’idée. Parfois il faut y aller fort pour se faire comprendre. Somme toute, je salue Mme. Monteil pour un excellent article qui ne se fait pas prier et va droit au but.
Désolé Madame, mais votre opinion sur le Rwanda rate complètement sa cible, tant elle est polluée par trop d’acrimonie inutile et même déplacée vis-à-vis de ce pays que vous rendez injustement responsable des descriptions que d’autres émettent à son sujet. Reste l’essentiel : le peuple du Rwanda s’est relevé des malheurs qui l’ont frappé sans le terrasser pour de.bon et tant mieux si d’autres trouvent cela admirable. Vous êtes dans le non-sens si vous croyez vraiment qu’il faut tuer des hommes pour progresser. Par bonheur, ceux qui vous lisent ne sont pas dupes. Dans votre vie réelle, vous vivez comme une torture les compliments adressés à d’autres que vous.