En conférence de presse hier à son club, le Penc-mi, pour la promotion de son projet «Cedeao en cœur» ou «Thione à gogo», Thione Seck a été interpellé sur la longue détention de Ngaka Blindé après son arrestation avec des faux billets. Mais le leader du Raam Daan a coupé court ce sujet, préférant se focaliser sur son projet qui a pour but de montrer à ceux qu’il a appelés les «initiateurs du complot des faux billets» qu’ils n’ont pas atteint leur objectif.

Ayant connu les mêmes déboires avec la justice que Ngaka Blindé, Thione Seck a néanmoins catégoriquement refusé de s’exprimer sur le sort du jeune rappeur de Guédiawaye. «Je ne dirai aucun mot sur cette affaire. Tout ce que je lui souhaite, c’est qu’il puisse s’en sortir en toute quiétude», a déclaré le leader du Raam Daan. Il en a pourtant profité pour donner une explication concernant son affaire de faux billets : «Ils ont cherché à me piéger en passant par mon travail, en me proposant 105 concerts en Europe. C’est en recevant l’avance en liquide que j’ai compris que c’est un deal et que c’était des faux billets. Ils ont emporté mes 85 millions. Et c’est pour leur prouver que je suis un artiste, que j’ai toujours les moyens d’être un artiste que Thione à gogo est né.»
C’est d’ailleurs, au départ, pour s’exprimer sur le fameux projet Thione à gogo ou Cedeao à cœur que l’artiste musicien avait organisé le point de presse d’hier. Il a indiqué que le projet a été conçu lors de sa détention, et qu’il l’a écrit au cours de son séjour carcéral. Dans des moments de solitude, la seule issue pour lui était d’écrire un projet inédit pour combattre l’ennemi, affirmera-t-il, tout en déclarant qu’il l’a gardé pour le réaliser une fois humé l’air de la liberté. Thione Seck va ajouter que «ce projet rassemble les 16 pays de la Cdeao. Et dans chaque pays sortiront 20 jeunes chanteurs qui reprendront mes chansons écrites depuis plus de 20 ans, dont l’une a été dédiée à l’Unesco et m’a permis d’être nommé ambassadeur de cette institution». Il a poursuivi : «La durée du projet est de 7 ans. Au Sénégal, il y a 329 artistes et dans d’autres pays 20. Le projet contient 8 albums, avec des parrains comme Baba Maal, Youssou Ndour, Coumba Gawlo… Chaque artiste a droit à 3 clips, tous en duo avec moi. Les paroles sont en français, mais traduites dans chaque langue des pays des Cedeao».
Ce projet qu’il juge grandiose, Thione Seck affirme qu’il n’a pas les moyens de le réaliser financièrement sur fonds propres. C’est pour cela qu’il en a profité pour lancer un appel aux gens de bonne volonté pour permettre sa réalisation par leur soutien.

Rumeurs du net
«Sidy Diop est mon fils. Je ne vois pas pourquoi son manager avait besoin de gonfler ce petit malentendu en un grand problème», a regretté le père de Waly Ballago Seck, avant de donner sa version des faits. «En effet, c’est Mouhamed Seck qui est le gérant du Penc-mi. Par inadvertance, nous avons donné à Sidy Diop et à une autre dame la même date. Vu que la dame avait déjà donné une avance, nous n’avions plus le droit de le donner à quelqu’un d’autre.» Selon lui, c’est juste un malentendu qui aurait dû être réglé sans passer par le net. Il déclare aussi que Sidy restera toujours son fils, les portes du Penc-mi lui sont ouvertes.
Concernant Guin Thieusse, Thione Seck explique : «Cela fait 6 mois que Guin Thieusse parle sur le net. Si Waly ne lui avait pas répondu, je ne lui répondrai jamais.» Thione affirme avoir signé les papiers que Guin divulgue sur le net. Il poursuit que «par faute de date, nous ne pouvions plus aller au Canada pour remplir notre part du contrat et il y a un retrait de la procuration… celui qui l’avait mandaté, son boss Admon Sadjo, résident au Canada, a signé un autre contrat où il a retiré tout droit à Guin Thieusse parce qu’il l’avait escroqué. Alors, nous avons rendu l’argent de l’avance à Admon, ce que Guin juge que c’est une injustice». Il terminera la conférence en parlant des échos du concert de Genève de son fils Waly et conseillera à ce dernier de se méfier des langues de vipère.
Stagiaire