En l’espace de moins de deux ans, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), sous la présidence de Samuel Eto’o, a cumulé une dette alarmante s’élevant à près de 16 milliards de francs Cfa. En regard des prévisions budgétaires, cette situation semble pointer vers une faillite imminente.
Le bilan financier est marqué par de multiples dettes accumulées à travers diverses avenues. On compte notamment des dettes envers l’Etat à hauteur de 2, 7 milliards Cfa, un emprunt à «Uba Cameroon» d’1 milliard, des dommages et intérêts à verser à Conceicao et Manga Onguene, respectivement d’1, 2 milliard et 240 millions Cfa, une dette réclamée par Le Coq Sportif à hauteur de 10 milliards Cfa et des dettes fournisseurs estimées à environ 500 millions Cfa. Le total s’élève à un montant colossal de 15, 5 milliards Cfa ; tout cela en seulement 18 mois.

Des décisions controversées
Des questions émergent quant aux décisions qui ont conduit à cet endettement. Des situations comme le procès avec Le Coq Sportif dont le contrat a été rompu sur la base de justifications diverses (notoriété insuffisante, conditions financières désavantageuses, équipements insuffisants et de qualité médiocre), pour être remplacé par One All Sports, une marque sans aucune notoriété. Le changement d’équipementier a coûté cher à la Fécafoot sans apporter de véritable bénéfice, accentuant le poids de la dette.

L’implication du gouvernement
Le gouvernement n’est pas à l’abri des critiques. Pour avoir donné son accord pour le licenciement de Antonio Conceicao et gardé un silence sur le dossier du Coq Sportif, il semble porter une part de responsabilité dans cette situation financière préoccupante. Les conséquences à long terme de cette situation sur les employés de la Fédération et les joueurs de football du Cameroun restent incertaines.
L’avenir de la Fécafoot semble sombre. Avec des dettes colossales à rembourser et un manque apparent de fonds, la Fécafoot pourrait bien se diriger vers une faillite annoncée. Les prochains mois seront donc déterminants pour l’avenir de la fédération et pour le football camerounais.
Ce n’est pas la fin du match pour la Fécafoot, mais le sifflet de la mi-temps semble avoir sonné. Il est temps pour les dirigeants de la Fédération de repenser leur stratégie et de prendre des mesures drastiques pour remettre la Féca­foot sur le chemin de la réussite financière.
Avec 237online.com