La fermeture des écoles gülénistes en Afrique a un écho international. Le Groupe des parlementaires européens amis des pays africains a envoyé une lettre aux différents ministères des Affaires étrangères des pays africains, qui ont exécuté cette volonté des autorités d’Ankara de fermer les établissements appartenant au groupe Hizmet. Dans ce courrier, ils affichent leur incompréhension devant une telle décision, qui «exproprie des privés qui ont réussi à implanter plus de 250 établissements» à travers le continent ces 30 dernières années. Surtout, estiment ces parlementaires, que ces établissements ont une histoire et une vision pour la promotion des valeurs de paix, de dialogue et continuent une success story qu’il faut encourager.
Ils rappellent que le 17 juillet dernier, le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé un vaste plan de nationalisation des établissements gülénistes notamment en Afrique. Ces parlementaires européens mettent en garde ces pays sur les compétences de la Fondation Maarif qui n’a pas les aptitudes requises pour hériter de la gestion de ces établissements notamment dans la promotion de la démocratie. Ils rappellent d’ailleurs que le Président Erdogan avait soutenu, lors de sa visite au Pakistan, que «les musulmans et les chrétiens ne peuvent dialoguer» pour remettre en «cause le modèle de dialogue choisi par ces écoles». En tout cas, ils s’inquiètent du risque de politisation de ces structures qui peut détruire l’expertise et l’offre éducative proposées par ces établissements.
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