Du fait de la fermeture du marché hebdomadaire, la commune de Diaobé perd entre 700 mille et 1 million de francs Cfa de recettes par semaine.

Un malheur ne vient jamais seul. La pandémie du coronavirus, en plus d’être une calamité sanitaire, s’est révélée être une calamité économique pour la commune de Diaobé. Depuis la fermeture de son marché hebdomadaire qui se tenait les mardis et mercredis, la commune a arrêté de réclamer de la taxe aux commerçants. Le gestionnaire de la commune et surveillant des halls et marchés, Amadou Baldé, renseigne : «Nous ne réclamons plus de taxes aux commerçants. Les étrangers qui faisaient vivre le marché ne viennent plus. Le marché est fermé mardi et mercredi. Il est autorisé à fonctionner les autres jours de la semaine entre 6 heures et 15 heures. C’est dire que les commerçants ne gagnent rien. Nous avons de la peine à leur réclamer un sou.» Et de regretter le bon vieux temps : «En temps normal, nous pouvons recouvrer 1 million de francs par semaine ou au bas mot 700 mille francs quand l’affluence n’est pas au top.»

La situation de la trésorerie de la commune n’en est pas alarmante pour autant.
«Heureusement, la bonne gestion de nos finances fait que nous pouvons encore continuer à payer les salaires. Tous les investissements sont en ce moment, orientés vers la lutte contre le Covid-19 et dans l’appui aux communautés», assure-t-il.
Mais pour combien de temps encore le maire Moussa Diao et son équipe pourront-ils continuer à honorer leurs charges fixes, en dehors de nouveaux recouvrements ? Amadou Baldé garde l’espoir que l’Etat étant conscient de la situation des communes pourrait venir en sapeur pour éviter des situations conflictuelles entre agents municipaux et maires.

Arrêter le transport de marchandises de la Guinée
Le surveillant des halls et marchés de la commune de Diaobé, Amadou Baldé, dévoile une autre voie d’importation de cas de coronavirus via nos frontières terrestres. Il révèle : «Ce sont les camions qui continuent à emmener de la marchandise ici à Diaobé. Ils viennent avec des passagers. Je ne sais pas comment ils parviennent à tromper la vigilance des Forces de l’ordre, mais ils convoient des passagers. Ce qui pourrait constituer une menace pour notre pays.» D’ailleurs, actuellement, ce sont les seuls camions qui payent à la mairie des droits de stationnement. «Nous préférons perdre l’argent qu’ils paient et préserver la santé de nos populations. Il faut que l’Etat interdise, temporairement, le transport de marchandises à partir de la Guinée.»