Considérer comme un grand pays de culture, le Sénégal a encore une fois joué pleinement son rôle à Abidjan au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). La 13e édition s’est déroulée du 7 au 12 septembre 2021 entre Abidjan et Grand Bassam avec le Sénégal comme pays invité d’honneur.Par Alioune DIOP –

La 13e édition s’est déroulée du 7 au 12 septembre 2021 entre Abidjan et Grand Bassam avec le Sénégal comme pays invité d’honneur. Cette année, le festival s’est déroulé autour du thème majeur : L’Alliance Afrique Europe égale Paix et Développement. Pour une bonne participation, la Di­rection des arts a misé sur les artistes jeunes dits créateurs contemporains émergents aussi bien au niveau de la mo­de, qu’au niveau de la musique et de l’artisanat. Les tam-tams, chants et danses des ethnies du Sénégal devant l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, annonçaient déjà les couleurs d’une ambiance populaire et culturelle riche en rythmes. L’Institut national de la jeunasse et des sport (Injs), qui est le site officiel du festival, a abrité le pavillon du Sénégal conçu par la Direction des arts. Le ministre de la Culture et de la communication, Abdoulaye Diop, y a présidé la journée dédiée au pays de la Teranga. C’était le 8 septembre 2021 avec diverses manifestations dont une exposition retraçant l’histoire du cinéma sénégalais, coordonnée par Maguette Diop, président des Cineseas et une autre exposition valorisant les instruments membranophones, c’est-à-dire les percussions et les cordophones qui désignent les instruments à cordes. Des expositions qui reflètent la diversité culturelle nationale. Après ces visites, le ministre de la Culture et de la communication, Abdoulaye Diop, accompagné de Asalfo, Commissaire général du Femua, s’est arrêté devant l’espace réservé à la mode et aux textiles sénégalais. On y a exhibé des boubous et des chaussures d’hommes et de femmes et autres accessoires.

Continuité culturelle
Un panel a bouclé cette matinée autour du thème : continuité culturelle entre le Sénégal et la Côte d’ivoire. Racine Sen­ghor, président du Conseil d’administration du Musée des civilisations noires et Djako Romaric, gestionnaire de la ville historique de Grand Bassam, ont fait des présentations. Racine Senghor a insisté sur la parenté à plaisanterie qui existe dans les deux pays avant de parler du métissage linguistique. «Toutes les langues sont des langues métissées et on arrive même à en créer d’autres», dira-t-il.
Des moments forts, les festivaliers en ont vécu au bord de la lagune Ebrié. La soirée à l’institut français autour de la mode et de la musique a tenu ses promesses. Les jeunes créateurs de mode que sont Chekha, Selly Raby Kane, Maguette Dièye et Ousseynou Owens Ndiaye ont proposé des modèles pour hommes et femmes alliant la tradition à la modernité et accompagnés d’accessoires. Comme pour la mode, ce sont de jeunes artistes musiciens émergents qui ont représenté le Sénégal. Samira Fall, Cherifu Job sa brain, OMG, Dieyla, Chadia, Jeeba, NGaka Blinde et Sidy Diop se sont produits dans une salle pleine. Un public composé de Sénégalais, d’Ivoiriens et d’Européens. Le ministre de la Culture et de la communication dira que le Sénégal a démontré encore une fois qu’il a des atouts culturels à vendre. Ces propos ont comme qui dirait obtenu l’approbation de Asalfo qui a soutenu, au lendemain du concert époustouflant de Pape Diouf à l’Injs, que le Sénégal a montré encore une fois sa force de frappe culturelle.
Correspondance particulière