Prévu du 22 au 24 décembre prochain, le Festival culturel du Rip à Nioro en est à sa 7e édition. Ce rendez-vous culturel, qui est désormais inscrit dans le calendrier, peine à se maintenir, faute de soutiens et de partenariats, indique son promoteur, l’artiste Babacar Ndour alias Malabar.Par Leyti NDIAYE

– L’ acte 7 du Festival culturel du Rip à Nioro aura lieu du 22 au 24 décembre. Rendez-vous annuel de la revalorisation du patrimoine historique, culturel et immatériel de la localité, l’événement se passera à la place publique, Mamadou Wade, au lycée Maba Diakhou Ba et dans la ville de Porokhane. Sous la houlette de son initiateur, l’artiste Babacar Ndour alias Malabar et son association Malabar Family et les autorités administratives, cette nouvelle édition aura pour thème «la culture au service du développement». Le thème sera débattu en panel au lycée Maba Diakhou Ba et à la cérémonie d’ouverture avec l’acteur culturel, Oumar Sall, l’historien, Babacar Mbaye Ndack, et le socio-anthropologue, Mamadou Dramé. Ainsi, ce festival, désormais inscrit dans l’agenda culturel de Nioro, se tiendra en présence du Préfet, Papa Malick Ndao, des représentants municipaux et d’autres invités pour rendre cette année, un vibrant hommage à Feu El Hadji Samba Khodio Ba, Feu Momath Diabou Diagne et Feu Colonel Landing Bessane. Et un programme richement agrémenté d’activités diverses, xawaré Ngoyane, représentations théâtrales, concerts, sans oublier le clou de l’événement : une excursion dans la ville religieuse de Porokhane sera déroulé. «Le festival offre la possibilité de revisiter le répertoire culturel et historique comme des sites saillants d’ici pour découvrir Nioro sous un autre visage. Nous avons déjà visité, entre autres, le ravin de Pathé Badiane, Kabakoto, les cercles mégalithiques, le puit de Mame Diarra Bousso, etc.», poursuit M. Ndour à propos de l’événement dont les préparatifs vont bon train malgré quelques couacs. Babacar Ndour se souvient encore des années charnières de l’événement. «Nous avons fait 2 ans de prélude du festival 2013 et 2014. C’est en 2015 qu’on a fait l’acte 1, c’est-à-dire la première édition. Par la suite, le Préfet organisera un Cdd portant un arrêté pour l’implication des chefs de service à la pérennisation du festival. D’ailleurs, les cérémonies d’ouverture sont toujours présidées par les différents préfets en exercice», explique Babacar Ndour.

«Nous souhaitons des partenaires constants»
Cependant, pour l’initiateur du festival, même s’il y a des acquis considérables et une reconnaissance par la population et les autorités, le festival mérite aujourd’hui un meilleur accompagnement et une appropriation de la part des partenaires et autorités administratives. «L’obstacle majeur est le manque de moyens. Le Fonds de développement des cultures urbaines (Fdcu) et la municipalité sont nos seuls partenaires financiers. Nous ne bénéficions pas vraiment d’appuis financiers significatifs et réguliers. Ce qu’il nous faudrait, ce sont des partenaires institutionnels constants pour favoriser la pérennisation du festival. Malabar Family est au four et au moulin», regrette Malabar qui redoute le jour où l’association et lui manqueront à indiquer la marche à suivre.