Le rêve du président de l’association Cinémarekk, Moly Kane, de faire de Dakar la capitale africaine du court métrage africain comme Clermond-Ferrand, qui est devenue la capitale du court métrage international, est en bonne voie. La 5ème édition du festival Dakar Court est prévue du 5 au 10 décembre 2022, à l’Institut français de Dakar. 15 courts métrages d’une dizaine de pays seront en compétition officielle.Par Ousmane SOW –
Prévu du 5 au 10 décembre 2022 à l’Institut français de Dakar, le festival Dakar Court en est à sa 5ème édition. Ce festival, co-organisé par l’association Cinémarekk et l’Institut français de Dakar, avec le soutien du ministère de la Culture et de la communication et de la Direction de la cinématographie du Sénégal, est en train de prendre une place importante par rapport aux autres festivals qui existent aux niveaux national et continental, a indiqué Moly Kane, l’initiateur de l’évènement. En conférence de presse ce mardi, Moly Kane a rappelé que depuis sa création en 2018, l’événement s’est inscrit dans une volonté de proposer aux jeunes passionnés, des métiers du cinéma, notamment les jeunes qui viennent des cinéclubs du Sénégal et de la sous-région, un cadre propice et des opportunités pour renforcer leur talent et leur professionnalisme et faire des rencontres déterminantes. Et cette année encore, Dakar Court Critique offrira une formation gratuite à la critique cinématographique, à 30 jeunes journalistes culturels du Sénégal et de la sous-région pendant deux semaines de formation (28 novembre au 10 décembre 2022).
15 films sélectionnés dont 2 sénégalais
Le comité de sélection, qui a reçu 256 films, en a retenu 15 dont 2 films sénégalais. «Nous avons reçu 256 films. Et ce n’était pas évident, parce qu’il fallait choisir les meilleurs. Après plusieurs semaines de visionnage, on a retenu 15 films. Les critères, c’est abord sur le plan technique puis artistique», a expliqué le directeur de Dakar Court. Moly Kane, informe que beaucoup de films de l’Afrique de l’Ouest n’ont pas été sélectionnés.
«Sur les 256 films qui ont candidaté, 26 sont des films sénégalais. Et honnêtement, on en a retenu que deux», regrette-t-il. Il s’agit des films de Mandir Ndoye Thiaw, Quand je serai grand, et de Abdoulaye Sow, Kipou. A l’en croire, il y a beaucoup de problèmes techniques, un manque de préparation derrière, de financement et d’expérience. «Il y a du travail à faire et ce n’est pas que le Sénégal, mais la sous-région ouest-africaine. On trouve des sujets intéressants, mais par contre derrière, la réalisation, c’est caduc. Il faut que nous arrivions à avoir une belle programmation avec des films de qualité pour que le public adhère à cette folie de réalisation, de regarder des films», a-t-il lancé à l’endroit des cinéastes africains et sénégalais en particulier. «Je pense que si nous continuons à travailler sur cette lancée, comme je le rêve, Dakar sera la capitale du court métrage africain, comme Clermond-Ferrand est devenue la capitale du court métrage international», a-t-il soutenu.
Enthousiasme et créativité
En écho, Laurent Montillet a estimé que ce festival est profondément ancré dans la culture audiovisuelle sénégalaise, mais également de l’Afrique de l’Ouest.
Venu représenter le Département du ministère de la Culture et de la Direction de la cinématographie, Mohamed Barro rassure que pour ce festival, il va y avoir le soutien institutionnel du Département de la cinématographie, mais également un soutien financier conséquent du ministère de la Culture et du patrimoine historique. Il faut noter également que l’affiche du festival est signée du graphiste sénégalais, Sidy Talla.