Le centenaire du cinéaste Paulin Soumanou Vieyra (1925-2025), marqué au Festival de Cannes par un panel sur le thème : «Quelle présence aujourd’hui ?» de son œuvre et une exposition, se prolongera tout le reste de l’année, avec comme point d’orgue un colloque prévu à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, a déclaré, à l’Aps, son fils Stéphane Vieyra, responsable de la structure Psv Films.

«Cannes est une étape. La prochaine, ce sont les Etats-Unis, puisqu’on a un colloque avec Alain Sembène, sur son père [Ousmane Sembène] et Paulin Soumanou Vieyra. Ce jour-là, on va présenter la version bêta du film En résidence surveillée [le seul long métrage de fiction réalisé par Vieyra], qui est en restauration. Ce film sera présenté au Sénégal au mois de novembre. Nous y serons», a-t-il indiqué.

Au Pavillon Afriques à Cannes, il y a eu, jeudi dernier, un panel sur le thème : «Les 100 ans de Paulin Soumanou Vieyra : quelle présence aujourd’hui ?»
«La présence, aujourd’hui, est de moins en moins visible parce que les temps changent et les pionniers comme lui n’ont plus cours. Donc, je me fais fort de toujours garder au présent tout le rôle que mon père a pu jouer dans le cinéma africain. C’est pour cela que je suis à Cannes», a commenté Stéphane Soumanou Vieyra.

Il a dit qu’avant d’arriver au mois de novembre, «tout un programme se fera au Brésil, tout le mois d’octobre, avec quatre destinations importantes : Rio, Florianópolis, Recife et Bahia. Au Sénégal, ça commence le 3 novembre avec l’université Gaston Berger de Saint-Louis, où je salue le travail exceptionnel de Kalidou Sy qui est en charge du colloque».

Dans la programmation, on aura un événement à Dakar où il est prévu une projection du film En résidence surveillée, «peut-être une exposition des Actualités sénégalaises, le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe de Paulin Soumanou Vieyra, le 4 novembre, jour anniversaire de son décès, peut-être le baptême d’une rue», a-t-il indiqué
A propos du travail de préservation de l’œuvre de son père, Stéphane Vieyra a relevé que «c’est difficile parce qu’on n’a pas de relais». «Moi, je porte une structure, Psv Films. Je porte à bout de bras toute l’œuvre. Mais je n’ai pas de structure qui m’accompagne dans la communication», a-t-il dit.