Du 6 au 11 décembre prochain, se tiendra la 4ème édition de Dakar court, le Festival international de film court-métrage. L’Institut Français de Dakar et Canal Olympia vont être le réceptacle des 14 films en compétition. Par Malick GAYE – 

C’est devenu un événement majeur de l’agenda culturel du Sénégal depuis 3 années. Dakar court, le Festival international de court-métrage, aura lieu cette année au mois de décembre. Ainsi, du 6 au 11 décembre, 14 films, sélectionnés parmi 210 court-métrages de 27 pays, vont concourir durant cette 4ème édition. Le jury sera présidé par Ousmane William Mbaye, assisté du cinéaste et écrivain, Licinio Azevedo, de Farah Clémentine Dramani Issifou, curatrice de films et d’art, commissaire d’exposition et chercheuse, du Délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo, et de la journaliste, Josza Anjembé. En conférence de presse ce mercredi, les organisateurs sont largement revenus sur les contours de Dakar court. C’est dans cette optique qu’ils ont dévoilé la sélection  officielle des scénarios pour le Prix Grec France tv. Il s’agit de Dénouement de Moustapha Mballo Dieng, Malaise de Khalilou Diallo, Nuance de Gallo Faye et Palanteer de Kenza Mélanie Madeira. Ces 4 scénaristes vont recevoir une formation de 3 semaines et le lauréat sera en France pour une post-production d’une durée de 6 semaines. Son film sera diffusé sur France tv.  En ce qui concerne le Talent Dakar court, une sélection de 30 jeunes, âgés de 18 à 27 ans, vont faire une initiation à la réalisation pour, à la fin du stage, tourner une séquence de leur projet. Dans cette même logique de formation, 30 journalistes vont être sélectionnés pour un stage en critique de cinéma.
L’un des rares festivals à se tenir en présentiel pendant la pandémie, Dakar court est une dynamique soutenue par le ministère de la Culture et de la communication et l’Institut Français de Dakar. Il est organisé par l’association Cinéma rek de Moly Kane, récent vainqueur du Poulain d’or du Fespaco. «Pour la première édition, nous avons galéré car on débutait. Il fallait apprendre. Par la suite, nous avons voyagé et comparé avec ce qui se fait. Nous nous sommes dit qu’on peut faire mieux. Nous sommes contents et fiers de ce qui a été fait dans les éditions précédentes», a déclaré Moly Kane, pour faire le bilan des autres éditions. Pour autant, l’objectif de Dakar court étant de fédérer pour développer le cinéma, Moly Kane sait qu’il reste beaucoup à faire car «il y a beaucoup de productions de jeunes talents grâce au numérique et c’est important de les valoriser». Pour le directeur de la Cinématographie, Dakar court doit être une plateforme d’expression pour les jeunes, «un espace pour mûrir leur art et passer au long métrage». Germain Coly a d’ailleurs annoncé, qu’en marge des compétitions officielles et formations, une réflexion, qui va réunir l’ensemble des directeurs des cinématographies de l’Uemoa, sera organisée. «Nous allons nous interroger sur le devenir du cinéma, l’accord de coproduction.» Pour le président du jury de la sélection officielle, Ousmane William Mbaye, «touché par ce geste», c’est une certitude que «le cinéma sénégalais ira forcément de l’avant».
mgaye@lequotidien.sn