La première édition du Festival cent pour cent hip-hop féminin a vécu. Organisé par la structure Gënji hip-hop qui fédère des artistes et activistes féminines, le festival se veut une scène d’échanges et un écho pour porter la voix féminin du mouvement au Sénégal.
Une première ! Du 21 au 23, Gënji hip-hop, littéralement Femme hip- hop, a organisé un festival hip- hop dédié uniquement aux femmes. Ce festival a pour vocation d’exposer toutes les formes d’expression. Waxal Sunu Bop, plaider nous-mêmes notre cause, est le thème retenu par ces «battantes», qui du 21 au 23 ont essayé de vulgariser leur savoir-faire à travers, entre autres, activités, des Workshops afin de donner plus de voix aux artistes féminins. Ndèye Fatou Tounkara, alias Wasso, coordonnatrice du festival, a insisté sur le fait que les femmes qui sont dans le mouvement «n’ont pas de temps de scène» lors des concerts et autres événements hip-hop. Pour combler ce gap, dit-elle face à la presse à la veille du démarrage du festival, «on va donner plus de temps à ces artistes pour qu’elles puissent s’exprimer et montrer la qualité de leurs performances».
Cette plateforme est aussi une occasion pour la nouvelle génération de rendre un hommage aux pionnières du hip-hop, qui ont ouvert la voie en s’impliquant dès les premières heures du mouvement au Sénégal dans les années 70. Cette association de femmes artistes et activistes, qui évoluent essentiellement dans le milieu hip-hip et des cultures urbaines, entend faire bouger les lignes en mettant en place une scène d’échanges et un écho pour porter la voix féminine du mouvement au Sénégal.
Ainsi, le premier panel a été une interrogation sur «la place des femmes dans la société notamment les cultures urbaines». Puis les actrices se sont penchées sur les droits des femmes : «Comment faire pour arriver à une égalité homme femme dans le milieu artistique.» L’échange à huis clos a été axé sur : quelle attitude adopter face aux viols et violences faites aux femmes. Dans ce souci de donner plus de visibilité aux femmes, les ateliers ont été pilotés par des femmes. Notamment, le djing, avec Dj Zeina, la communication digitale avec Jaly Badiane et le Slam avec Samira. Un show est venu clôturer les festivités.
Stagiaire