Fête de la Tamkharite : Alioune Sall et Dame Ndiaye, voix de la paix

Un peu partout dans le pays, l’Achoura a été célébrée selon les sensibilités. Lors d’une conférence publique, Oustaz Alioune Sall et imam Dame Ndiaye dessinent la voie de la quiétude sociale pour préserver la paix dans ce pays. Par Justin GOMIS –
«La vie en société d’hier à aujourd’hui, le cas du Sénégal.» C’est le thème choisi par l’association Ali Imran pour célébrer Achoura au lendemain de la Tamkharite. Il a servi de prétexte aux membres de cette association créée par Oustaz Alioune Sall, pour montrer comment vivre en société, en communauté et comment vivre dans un Sénégal meilleur. Dans son exposé, Imam Dame Ndiaye a, dans un premier temps, indiqué comment les anciens faisaient pour préserver la quiétude sociale. «C’est sur la base du respect de l’autre, quelles que soient sa race ou son appartenance religieuse», a-t-il indiqué. Selon lui, «les anciens se respectaient mutuellement. Au Sénégal, c’est la confrérie khadre qui s’est installée la première, puis est venue celle des Tidianes, ensuite celle mouride et enfin celle des Ibadous. Mais, aucune, poursuit-il, ne peut refuser à l’autre de s’implanter. Et malgré cette diversité religieuse, les anciens ont vécu dans la paix, dans le respect de la confrérie de chacun». Cependant, il a demandé au chef de l’Etat de préserver la quiétude, la paix et la concorde dans le pays.
Au regard de l’importance du thème, les membres de l’association ont invité les autres membres des différentes confréries à une entente pacifique. «Nous avons jugé nécessaire et opportun de nous rendre dans certaines familles religieuses pour les inviter à la cérémonie d’Achoura. Car Aliou Sall est un fédérateur. Il nous apprend comment vivre en société. Pour ce faire, aimons-nous les uns les autres afin de construire davantage un Sénégal meilleur en conformité avec les enseignements de l’islam», assure Salif Sow, le président de l’association Ali Imran. En tout cas, Oustaz Alioune Sall insiste sur ce point : «ce qui peut gâcher la paix vient surtout du fait de minimiser l’autre. On ne doit pas minimiser son prochain, son guide spirituel et ses besoins. Pour asseoir une paix dans le pays, les gens ne doivent pas se sous-estimer, surtout s’ils ne partagent pas les mêmes convictions religieuses ou les mêmes croyances. Cela peut être la source de toute dissidence», a-t-il fait connaitre à son tour.
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