L’affaire Lassana Diarra, survenue en 2014, pourrait bouleverser les règles de transfert de la Fifa. Comme le rappelle Marca, Diarra, alors sous contrat avec le Lokomotiv Moscou, a vu son contrat résilié sans explication. Le club russe a réclamé 20 millions d’euros estimant que le joueur n’avait pas respecté ses obligations. Diarra a finalement été condamné à payer 10,5 millions d’euros.
Ce jeudi, un communiqué de la Cour de justice de l’Union européenne assure que le procès dans cette affaire, qui va avoir lieu le 4 octobre, pourrait provoquer une révolution.
«Cette affaire est de la plus haute importance car elle affecte l’applicabilité et la légalité de plusieurs règles de la Fifa sur le système de transfert, notamment le Règlement de la Fifa sur le statut et le transfert des joueurs (Rstp)», assure le communiqué.
Un procès le 4 octobre prochain
Ce cas met en lumière l’article 17 du Règlement de la Fifa sur le Statut et le Transfert des Joueurs (Rstp), qui rend le nouveau club coresponsable en cas de résiliation unilatérale sans motif. Cette règle, bien que protectrice pour les clubs, complique la carrière des joueurs. Elle vise à empêcher les recrutements injustifiés et les licenciements abusifs.
L’avocat Cristiano Caús souligne l’importance de cette disposition, qui sera examinée par la Cour de justice de l’Union européenne en octobre. Ce cas rappelle l’affaire Cueva, où le joueur et le club mexicain Pachuca ont été condamnés à indemniser Santos pour licenciement abusif. Bien que le montant initial de l’indemnisation soit estimé à 6 millions d’euros, il a été révisé par le Tas.
Les avocats de Diarra soutiennent que cette situation a nui à sa carrière, en dissuadant les clubs de le recruter. Ce procès pourrait redéfinir la façon dont les transferts de joueurs sont régulés.