Des rizicultrices, évoluant dans la région de Kolda, ont profité de la visite du Directeur général de la Société de développement agricole et industriel (Sodagri), Aboubacar Sidy Sonko, pour lui soumettre leurs doléances. Entre autres, ces femmes productrices de riz réclament des décortiqueuses et des moissonneuses adaptées.  La riziculture se développe de plus en plus dans la capitale du Fouladou. Dans la commune de Saré Bidji, plus précisément dans la vallée du village de Boguel, le nombre de femmes qui s’activent dans la filière ne cesse d’augmenter. Une activité qu’elles pratiquent depuis plus de dix ans en compagnie de leurs époux et la jeunesse de la localité. Une réussite locale sans aller vers d’autres cieux. Une activité qui devrait leur permettre de gagner dignement leur vie, surtout avec la pratique de la double saison,  la production croît d’année en année.

Mais l’absence de matériel, notamment de moissonneuses et de décortiqueuses, freine la filière dans cette zone de la partie sud-est du Sénégal.
Jusqu’ici, les femmes utilisent encore des méthodes archaïques pour la récolte, ainsi que le décorticage du riz paddy. Elles utilisent toujours le pilon et le mortier pour séparer les graines de riz des enveloppes.

Au-delà de cette pénibilité, les périmètres font souvent l’objet d’attaques d’animaux en divagation, faute de clôture, a raconté Dienabou Kandé du groupement des femmes productrices, au Directeur général de la Sodagri.
En tournée dans cette localité, M. Sonko a visité cette vallée de Boguel pour constater de visu les activités rizicoles dans cette partie de Kolda. Lors des échanges et partages d’expériences avec les exploitants de cette vallée,  Aboubacar Sidy Sonko a assuré que la Sodagri s’inscrit toujours dans l’accompagnement des producteurs. Et les productrices de la vallée de Boguel ne seront pas en reste car, selon lui, elles méritent une attention particulière du fait que leur activité entre en droite ligne avec les orientations des autorités étatiques, surtout l’atteinte d’une souveraineté alimentaire.

De 0,25 hectare, voire sept hectares aujourd’hui,  ces productrices prévoient d’aller jusqu’à dix hectares pour la prochaine exploitation.

La double culture pratiquée dans cette vallée, selon Aboubacar Sidy Sonko, est une manière de booster la production devant permettre la souveraineté alimentaire. «Il faut un accompagnement global des producteurs et productrices ; de la production à la la commercialisation, en passant par transformation», a déclaré le Dg de la Sodagri.  Ajoutant l’impératif de sécuriser les périmètres par une clôture pour protéger les cultures et permettre aux  productrices de la vallée de Boguel de travailler dans de meilleures conditions. Des études techniques sont attendues pour voir la forme de clôture possible sans nuire à l’environnement.

Auparavant, Aboubacar Sidy Sonko et sa délégation ont visité le Bassin de l’Anambé, notamment le secteur G, afin d’échanger avec les producteurs sur les conditions de travail, mais également voir ce qui est en train d’être fait en termes d’aménagement  dans le sens de pratiquer la double culture.
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