Le programme de coopération pour la sécurité intérieure entre le Sénégal et l’Union européenne (Sensec-Ue)  est arrivé à son terme. Ce projet financé à hauteur de 10 millions d’euros, et dont la mise en œuvre était assurée par Civipol (France) et la Fiiapp (Espagne), avait pour objectif de renforcer les capacités en matière de lutte contre le crime organisé et le terrorisme, de contrôler et de surveiller des frontières et d’appuyer la bonne gouvernance du secteur de la sécurité intérieure. Il a généré des résultats satisfaisants.
Articulé autour de trois composantes stratégiques, il a profité aux représentants de la Police nationale, de la gendarmerie, des douanes et de l’Agence de sécurité de proximité. Il a ainsi permis «de former plus de 900 personnes, de  construire un nouveau Centre de formation national de la Police judiciaire au bénéfice de la Gendarmerie nationale, de mettre en place un dispositif de surveillance et de contrôle des frontières terrestres et maritimes à travers la construction de quatre postes frontaliers conjoints police/douanes, de créer trois antennes de la Division nationale pour le trafic des migrants, deux hangars aériens et deux détachements fluviaux, de fournir l’équipement nécessaire pour le bon fonctionnement des unités opérationnelles en charge des missions de surveillance des frontières et lutte contre le crime organisé, notamment 157 moyens roulants, 4 vedettes, 27 drones de capacités différentes, ainsi que le matériel informatique et bureautique, de construire un Commissariat pilote à Mbao conçu de manière à constituer un modèle en matière d’accueil et d’accès à la justice pour les populations vulnérables, en charge des missions de surveillance des frontières et lutte contre le crime organisé», a énuméré Irène Mingasson, ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, qui se dit très fière de ces résultats qui offrent «un exemple de coopération efficace entre la team Europe, les Nations unies et le Sénégal».
Antoine Félix Diome, ministre de l’Intérieur, très satisfait de ce programme, dira aussi «qu’il a permis de mettre en œuvre des actions dont la finalité principale est d’appuyer l’Etat du Sénégal dans sa politique sécuritaire intérieure autour de la protection des personnes et des biens». Et avec le contexte sécuritaire sous-régional caractérisé par la montée en puissance des menaces du terrorisme, le blanchiment de capitaux, le trafic de migrants, la traite des personnes, la contrefaçon de médicaments, le trafic et la circulation d’armes légères, et la montée des extrémistes, le besoin d’un tel programme est plus que nécessaire. Mais «l’Ue reste engagée à continuer la coopération dans le domaine sécuritaire dans le futur avec le Sénégal, en bâtissant sur ces résultats encourageants», rassure Irène Mingasson.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn