Finab 2025 – Cotonou, capitale des arts : L’expertise et la performance sénégalaises mises en valeur

Par Alioune DIOP (Correspondance particulière) –
Du 21 février au 2 mars 2025, se tient à Cotonou la troisième édition du Festival international des arts du Benin (Finab). Au programme, de la musique, de la mode, de la danse et des arts visuels. Le tout intégré dans des activités liées à des formations, des conférences, des masters class, des expositions et des concerts. La création contemporaine sénégalaise est bien positionnée dans les activités majeures de cette édition 2025. Didier Awadi a animé à l’institut français de Cotonou une conférence autour de la musique, des droits d’auteur et une présentation de la plateforme Goclip.org initiée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Oapi). Dans ses explications, le fondateur du Studio Sankara a précisé qu’avec cette plateforme, tout ayant droit peut, à travers des vidéos simples, comprendre ses droits et même maîtriser les différents types de contrat. Didier Awadi et son orchestre, Made in africa, ont aussi donné, le samedi, un concert magnifique sur l’esplanade du Palais des congrès. En 45 mn, Awadi a rejoué des titres de sa carrière comme Les voleurs de la république, Ndanane de Omar Pène et Africa de Ismaël Lô. Des réinterprétations avec une agressivité et une aisance instrumentale sans faille. Comme à son habitude, il a invité à une promenade sonore continentale fortement marquée par des influences musicales d’Afrique centrale, des tableaux de la dance du Mopacho, l’identité chorégraphique de la rumba congolaise.
Ousseynou Wade, ancien Secrétaire général de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, le Dak’art, co-commissaire de l’exposition d’art plastique du Finab qui a pour thème «Transmission et mutation», a travaillé avec l’artiste béninois, Ponce E. K. Zannou. «L’organisation du Finab reflète la passion pour les arts. Aujourd’hui, c’est un événement bien positionné, non seulement dans l’agenda culturel africain, mais aussi dans le calendrier artistique mondial», a déclaré Ousseynou Wade lors du vernissage le vendredi 22 février au Palais des congrès de Cotonou. Il ajoute : «L’investissement, l’engagement et la mobilisation constatés, démontrent que le Finab reste un projet pertinent qui peut nous aider à nous ancrer dans notre patrimoine.»
L’autre acteur culturel sénégalais qui a marqué de son empreinte le Finab 2025, c’est le journaliste consultant et expert des industries culturelles et créatives, Lamine Ba. Il a animé tout le long du Finab un atelier de formation et de production de contenus sur les arts pour treize journalistes culturels béninois.
Il a transformé une pièce du Palais des congrès en salle de rédaction pour la deuxième phase de cette formation démarrée il y a quelques semaines avec une consœur algérienne, avec des enseignements en ligne. En soulignant la complémentarité entre la formation en ligne et les cours pratiques, Lamine Ba précise que c’est une suite logique, avec comme objectif de renforcer les compétences pour adapter le contenu du journalisme culturel au secteur de la création contemporaine qui ne cesse d’évoluer.