Le coût des infrastructures est estimé à 34 milliards et celui des bâtiments d’appoint s’élève à 12 milliards. «Donc, c’est un besoin global de 56 milliards. Mais sur ce besoin, il y a 31 milliards qui sont déjà dans le budget. Donc, en réalité, on ne va chercher que 15 milliards. Mais l’argent qui est dans le budget doit être hors ponction. On n’a que 15 milliards à chercher, et je pense que ce n’est pas la mer à boire. Mais avec un peu d’efforts de part et d’autre, on peut arriver au moins à terminer les chantiers dans des délais raisonnables», note Abdourahmane Diouf.

56 milliards F dans le chantier
Par ailleurs, il est aussi prévu le recrutement de 1500 enseignants du supérieur. «J’ai essayé de faire ma petite simulation. J’ai juste fait un petit calcul en me disant que si chaque enseignant-chercheur débutant coûte 1, 5 million environ en tenant compte des charges sociales pour recruter en une opération coup de poing 1500 enseignants, il nous faut à peu près 27 milliards. Et dans les propositions, on a 1500 enseignants supplémentaires par année, au moins pour la prochaine année. Et l’argument c’est que si on avait 1500 enseignants du supérieur dès le début de l’année 2025, ça pourrait permettre de régler beaucoup de problèmes», note-t-il.

Un référentiel pour harmoniser les programmes de Master
Sur la question des Masters, un Référentiel national des programmes de Master sera mis à l’échelle nationale. Toutefois, ces acteurs précisent qu’une mise en priorité de l’enseignement à distance pour le Master est à corriger. «Il y a aussi une proposition intéressante pour que les étudiants ne puissent pas rester indéfiniment inscrits dans le Master. Il y a des décisions qui doivent être prises par rapport à leur rapport de stage ou par rapport à leur mémoire pour qu’il y ait un délai intangible au-delà duquel l’étudiant ne bénéficie plus de tous les accompagnements financiers ou sociaux qui auraient pu lui permettre de faire son master en 3, 4 ou 5 ans», explique le Mesri.

Par ailleurs, le ministère encourage la collaboration avec les établissements privés pour diversifier les opportunités d’études supérieures. «Mais, j’ai discuté avec tous les acteurs et j’ai entendu tous les sons de cloche, parce que l’orientation vers le privé est un élément de solution par rapport aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Ceux qui étaient dans cet atelier ont décidé d’en faire une recommandation. Et l’atelier a recommandé d’aller vers une orientation dans le privé. Je vais prendre cette recommandation, je vais moi aussi aller voir avec mes instances pour voir quelles sont les décisions qui seront prises et je vous reviendrai», déclare El Hadji Abdou­rahmane Diouf.