Financement – Accès à l’eau et à l’assainissement des zones défavorisées : Près de 26 milliards de la Bad au Sénégal

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’accès aux services sécurisés et d’assainissement pour une résilience durable dans les zones défavorisées du pays (2023-2027), la Banque africaine de développement (Bad) a décidé d’octroyer au Sénégal, un financement de 39,64 millions d’euros, soit près de 26 milliards de francs Cfa. Ce prêt a été approuvé hier par le Conseil d’administration de l’institution financière multinationale de développement à Abidjan.Par Dialigué FAYE –
Un nouvel engagement de la Bad en faveur du Sénégal. Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé hier, à Abidjan, un prêt de 39,64 millions d’euros, soit près de 26 milliards de francs Cfa. Le financement est destiné à mettre en œuvre le Projet d’accès aux services sécurisés et d’assainissement pour une résilience durable dans les zones défavorisées du pays.
Il s’agit, détaillent les services de presse de l’institution financière dans un communiqué, «d’un prêt de 37,18 millions d’euros de la Banque africaine de développement et d’un autre de 2,46 millions d’euros du Fonds africain de développement (Fad). Le projet sera mis en œuvre sur une durée de quatre ans (2023-2027) et divers ouvrages vont être réalisés. Pour l’eau potable, il s’agira principalement de la construction de cinq unités de potabilisation de traitement d’eau de surface (technique de traitement pour rendre l’eau potable), la réhabilitation et la sécurisation des ouvrages d’alimentation en eau potable de six gros centres ruraux, l’extension et la densification de réseaux d’eau potable sur un linéaire de 480 kilomètres, l’exécution de 15 000 branchements sociaux et de 60 bornes fontaines».
Pour l’assainissement, note le document, «les réalisations attendues concernent 13 200 latrines familiales, 67 latrines publiques pour des écoles et centres de santé, 4 stations de pompage, 2 stations d’épuration d’eaux usées, 5 stations de traitement de boues de vidange et 70 kilomètres de réseaux d’égout auxquels seront raccordés au moins 250 000 ménages».
«Le projet permettra surtout de réduire les disparités régionales qui persistent sur l’accès des populations à l’eau potable, l’assainissement, malgré tous les efforts déjà consentis par le gouvernement avec l’appui des partenaires. Il permettra aussi d’appuyer les mécanismes de mise en œuvre du Plan d’action et de gestion des ressources en eau», ajoute la même source, qui cite des propos de Marie-Laure Akin Olugbade, Directrice générale de la Bad pour l’Afrique de l’Ouest. Selon elle, un appui sur le développement d’activités agropastorales sera aussi fourni pour favoriser l’augmentation des revenus des femmes et des jeunes.
Osward Chanda, directeur du département Eau et assainissement de la banque, pour sa part, indique que «le projet contribuera également à renforcer l’égalité de genre. Il va bénéficier aux femmes en tant que parties prenantes, employées et usagères, mais également aux jeunes. Toutes les réalisations seront accompagnées d’un programme d’information et de renforcement de capacités pour les acteurs du secteur et les populations bénéficiaires».
La zone d’intervention du projet concerne les régions de Matam, Tambacounda, Kédougou et Thiès pour les services d’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en milieu rural et semi-urbain. Quant à la composante sur la gestion intégrée des ressources en eau, le bailleur assure qu’elle «va toucher l’ensemble du pays. Quelque 1,45 million de personnes -dont 51% de femmes- vont bénéficier directement du projet».
Le 31 juillet 2022, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Sénégal comptait, d’après les collaborateurs de Akinwumi Adesina, Pdg de l’institution financière multinationale de développement, «29 opérations, pour un engagement total de 2,3 milliards dollars américains», soit plus de 1150 milliards de francs Cfa.
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