Financement – Contribution de la Bnde au secteur extractif 354 milliards décaissés en 10 ans

Depuis sa création en 2014, la Banque nationale pour le développement économique (Bnde) a globalement injecté une enveloppe de 354 milliards de francs Cfa dans le secteur extractif, selon Mamadou Faye, le Directeur général.Par Dialigué FAYE –
La Banque nationale pour le développement économique (Bnde) réaffirme sa volonté de contribuer à la mise en œuvre du Contenu local. Cela signifie, d’après son Directeur général, Mamadou Faye, «accompagner les entreprises sénégalaises à capter une part très significative de la valeur créée dans le secteur extractif, en renforçant leurs capacités à investir, à innover et à accroître». Il renseigne que depuis sa création en 2014, la Bnde a globalement injecté une enveloppe de 354 milliards de francs Cfa dans le secteur extractif.
«La Bnde a inscrit au cœur de sa mission le soutien à ce secteur clé de notre économie. En effet, nous avons très tôt compris que l’émergence d’un tissu de Pme/Pmi robuste, bien accompagné, est une condition essentielle à la réussite du Contenu local.
C’est pourquoi nous avons mis en place un département entièrement dédié au financement du Contenu local, mobilisé des ressources importantes, formé des équipes spécialisées pour construire des solutions adaptées aux besoins spécifiques des Pme/Pmi du secteur extractif», a-t-il déclaré hier, à la présentation de son offre de produits et services dédiés aux entreprises locales évoluant dans les chaînes de valeur du secteur extractif.
La mise en œuvre du Contenu local, au Sénégal, a commencé vers 2021-2022, avec l’opérationnalisation des textes. A ce moment, souligne le Secrétaire technique du Comité national de suivi du contenu local (St-Cnscl), «les projets étaient déjà conçus. Et pas mal de marchés étaient déjà passés. C’est un aspect qui est important. Maintenant, quand la mise en œuvre effective a commencé, le secrétariat a été mis en place, le Comité national de suivi du Contenu local a été fonctionnel, et les organes de gouvernance ont été installés».
Aujourd’hui, précise Dr Mor Khouma, «tous les marchés qui sont passés dans le secteur oil and gas et dans le secteur des mines ne le sont pas par les acteurs, comme ils le veulent, mais c’est sous le contrôle du Secrétariat technique du contenu local, à travers une plateforme qui est mise en place, au niveau du secteur oil and gas, mais également au niveau du secteur minier, pour qu’on ait une transparence dans l’attribution des marchés. Parce que quand on parle de Contenu local, c’est le principe de la préférence nationale. Pour toute opportunité qui peut être mise en œuvre par une entreprise locale, c’est l’entreprise locale qui est prioritaire. Et nous, en tant que Secrétariat technique, nous sommes engagés dans cette dynamique de faire en sorte que cette règle soit appliquée. Et aujourd’hui, elle est appliquée».
Le Contenu local a commencé par le secteur oil and gas, et ça a été étendu au secteur minier en 2024. «L’opérationnalisation des textes sur le Contenu local dans le secteur minier n’a commencé que vers la fin 2024. Et aujourd’hui, dans le secteur minier, le Contenu local est pris en compte par les acteurs. Tous les grands projets dans le secteur minier sont exécutés en tenant en compte des exigences du Contenu local. Pratiquement l’essentiel des marchés qui sont passés dans le secteur minier le sont à travers notre plateforme, sous le contrôle des agents du Secrétariat technique.
Depuis la mise en œuvre de la plateforme du secteur minier en 2024, pas moins de 15 milliards de francs Cfa, en termes de valeur de marché, sont passés à travers notre plateforme. Sur ces 15 milliards, presque 10 milliards sont captés par les entreprises locales sous la supervision du Secrétariat technique.»
Le Cnscl, selon Dr Bakhoum, est sur le terrain pour contrôler et voir effectivement si les exigences du Contenu local sont respectées. «Nous avons été à Kédougou, à Gco, nous irons à Matam pour faire des visites de terrain afin de s’assurer que le Contenu local soit respecté, aussi bien dans le secteur du oil and gas que dans le secteur des mines. C’est un process, le cadre est mis en place, les équipes sont engagées, et nous travaillons d’arrache-pied pour que le Contenu local soit une réalité», assure le Secrétaire technique du Cnscl.
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