La Banque africaine de développement (Bad) et la Banque islamique de développement (Bid) ont signé, mardi dernier, «un accord historique qui renforce leur partenariat en faveur du développement en Afrique». Les deux parties ont donc, selon un communiqué de la Bad, «convenu de réunir la somme de 2 milliards de dollars, soit environ 1 152 milliards de francs Cfa, au cours des trois prochaines années, afin de financer des projets dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, des énergies renouvelables, des petites et moyennes entreprises et du développement humain, notamment la santé et l’éducation». Pour ce faire, les deux institutions financières «devront chacune fournir 1 milliard de dollars sur trois ans». Le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a ainsi réitéré la volonté de la Bad de renforcer son partenariat avec la Bid.
Avec cet accord, la Bid s’engage également à travailler avec la Bad au succès des cinq grandes priorités dites Top 5, que celle-ci s’est assignée pour accélérer la transformation économique de l’Afrique. «La réunion d’aujourd’hui porte sur la collaboration et le partenariat. La Bad et la Bid ont quelques traits en commun, et l’accord que nous signons est le montant le plus élevé jamais conclu avec une banque de développement. Nous sommes impatients à l’idée de l’étendue des projets que nous pouvons faire ensemble et sommes prêts à travailler avec vous pour accélérer le mouvement», a commenté le président Adesina cité dans le document. Et de préciser : «Nous allons travailler sur une réserve de projets en Afrique qui vont de l’agriculture aux Pme, en passant par l’énergie et le développement humain. Nous devons créer des emplois pour les femmes et nos jeunes».
La Bid, note le communiqué, «est l’un des plus gros contributeurs de la banque en termes de co-financement. Elles ont cofinancé ensemble pour plus de 2,5 milliards de dollars de projets sur la période 2002-2016. La Bad est dotée d’un bureau dans 21 des 27 pays qui sont à la fois membres de la Bid et de la banque. Dans le cadre de ce nouvel accord, la Bad et la Bid vont miser sur les synergies et ainsi exploiter l’une et l’autre les complémentarités et l’expertise de leurs équipes respectives basées dans ces différents pays».
Le président de la Bid, à en croire le communiqué, s’est réjoui «à l’idée de collaborer avec la Bad pour pousser les Pme vers l’industrialisation, les énergies renouvelables, l’agriculture et la sécurité alimentaire». Pour Bandar Hajjar, «ces secteurs vont créer des emplois et conduire à la transformation économique et améliorer la vie des Africains. Les Pme peuvent transformer les économies africaines pour qu’elles dépassent le secteur primaire et deviennent des bassins industriels».
dialigue@lequotidien.sn