Le président des jeunes de la commune de Ninéfécha, Alexis Sadiakhou, est très en colère contre certains projets et programmes de l’Etat qui visent à accompagner l’entreprenariat des jeunes et promouvoir en même temps leur emploi ou auto-emploi. C’est le cas de la Délégation à l’entreprenariat rapide des jeunes et des femmes (Der/fj) et l’Agence nationale de la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej). «Pour la Der, nous avons déposé au minimum 200 projets et tous ces projets sont passés par moi. A ma connaissance, c’est seul un de ces projets qui a été soutenu par la Der», dit le président des jeunes de Ninéfécha.
Avec le fonds de 350 milliards F Cfa annoncé par le chef de l’Etat au lendemain des émeutes du mois de février, les jeunes peuvent espérer un avenir radieux. «L’Etat a la volonté d’aider ou d’accompagner les jeunes et beaucoup de fonds ont été dégagés pour les jeunes. Seulement, on ne voit même pas la couleur ce cet argent. La vie est très dure avec le manque d’emploi. Il y a beaucoup de demandes mais l’offre ne suit pas», dit-il. Cette situation a jeté de nombreux jeunes sur le chemin de l’aventure. «Il sera difficile voire impossible de retenir les jeunes sans aucune alternative qui puisse les permettre de rester chez eux. On ne peut pas maintenir ces jeunes sans emploi et le seul emploi qu’on a ici, c’est l’agriculture. Et on travaille avec des moyens rudimentaires qui ne permettent pas de vivre de l’agriculture», poursuit le président des jeunes, qui plaide pour la formation de ses camarades. Dans «l’attente d’un financement», il a réalisé un périmètre maraîcher d’envergure en attendant d’avoir les moyens de procéder à son extension.

Par Pape Moussa DIALLO