Le ministre de l’Economie, des finances et du plan et la coordonnatrice-résidente du système des Nations-Unies ont procédé à la signature du Plan cadre des Nations-Unies pour l’assistance et le développement (Pnuad) 2019-2023. Ce plan d’un budget de 327 milliards de francs Cfa est destiné à appuyer la transformation structurelle de l’économie (32% à l’emploi) et la croissance, le renforcement de l’offre d’infrastructures et des services sociaux de base, (20% à la santé, 18% à l’environnement) ainsi que la gestion vertueuse des ressources publiques, entre autres.

Le système des Nations-Unies a mis à la disposition de l’Etat du Sénégal une enveloppe de 327 milliards de francs Cfa pour la période 2019-2023. Le ministre de l’Economie, des finances et du plan et la coordonnatrice-résidente du système des Nations-Unies ont procédé hier à la signature officielle du Plan cadre des Nations-Unies pour l’assistance et le développement 2019-2023 (Pnuad). Les secteurs qui vont absorber le plus ces ressources sont l’emploi 32%, la santé 20%, l’environnement, 18%, entre autres, selon les explications du ministre de l’Economie et des finances et du plan.
Mais le plus important, relève Amadou Ba, est que ce plan est «parfaitement aligné aux priorités et objectifs nationaux, notamment le Pse». Appuyant les propos du ministre, le coordonnatrice-résidente du système des Nations-Unies indique que «l’agenda 2030 et les priorités nationales restent le fondement du Plan cadre et des efforts de développement des Nations-Unies au Sénégal». Elle souligne que ce plan cadre cherche à accélérer l’agenda 2030 en soutien au gouvernement en se focalisant sur quelques dynamiques-clés.
Faut-il le rappeler, le système des Nations-Unies promeut une approche qui cherche à embrasser l’ensemble des Odd mis en œuvre de manière intégrée et globale. Aussi note-elle, leur intervention reste centrée vers les groupes les plus pauvres, les plus vulnérables, notamment les jeunes et les enfants laissés pour compte et les plus difficiles à atteindre. D’ailleurs, précise Mme Priya Gajraj, ce plan cadre est fondé sur trois axes de coopération. Elle cite la création d’opportunités pour la croissance économique inclusive et durable, l’amélioration de l’accès des populations, particulièrement les plus vulnérables, aux services sociaux de base de qualité et la protection sociale et enfin le renforcement de la gouvernance inclusive et d’un Etat de droit.
Et Pour Priya Gajraj, l’agenda 2030 est la vision «globale», «partagée» et «transformative» pour changer le monde et améliorer la vie de tous les hommes, les femmes, les jeunes et les enfants. Mais reconnaît-elle, «nous savons tous que nos progrès ne sont pas assez rapides, en plus, ils sont inégaux. Dans le même temps, nous sommes confrontés à une tendance qui modifie le contexte de nos efforts. Le changement climatique, l’urbanisation, l’immigration, le terrorisme et les conflits armés et les changements démographiques», énumère-t-elle. Ce qui fait, note-t-elle, que «nous avons encore beaucoup de travail pour mobiliser les ressources financières et la technologie nécessaire à l’innovation et à la transformation dont nous avons réellement besoin».
Les besoins de financement restent donc considérables. Et c’est pourquoi, soutient Mme Gajraj, «toutes les sources de financement doivent être exploitées».
Pour le moment, avance le ministre de l’Economie, seuls 48% des financements sont mobilisés et disponibles. Amadou Ba a demandé à ce que les services de son département et ceux du système des Nations-Unies travaillent pour élaborer une stratégie efficace de mobilisation des fonds en vue, note-t-il, de «combler rapidement les gaps de financement constatés, faire en sorte que le mécanisme de coordination de ces programmes conjoints puissent s’inscrire harmonieusement dans le dispositif institutionnel mis en place».
Le Pnuad est la référence pour la planification et la mise en œuvre des activités des Nations-Unies au Sénégal pour les 5 prochaines années en appui aux Odd. Le processus d’élaboration a été hautement participatif, si l’on en croit les acteurs concernés.
ndieng@lequotidien.sn