Le Fonds vert pour le climat a financé 177 projets au niveau international et parmi ces projets-là, il y a 69 qui reviennent aux pays les moins avancés et parmi lesquels le Sénégal arrive quand même à tirer son épingle du jeu avec au moins 11 projets qui ont été financés, a indiqué mardi Emmanuel Seck, coordonnateur de programme à Enda énergie.Par Alioune Badara CISS(Correspondant)
– Des organisations de la Société civile venues du Cameroun, Niger, Mali, Burkina Faso, l’Allemagne, Maroc, Madagascar et du Sénégal ont tenu à Saly, un atelier régional sur le processus du Fonds vert pour le climat en Afrique francophone. Cette rencontre, pilotée par l’Ong Enda énergie, vise à accroître les capacités des organisations de la Société civile ; mais également à défendre des propositions ambitieuses, à apporter une expertise sur le terrain et à assurer le suivi des activités financées par le Fonds vert climat aux niveaux national et régional, grâce à une mobilisation sociétale plus large pour la transformation et de meilleurs impacts.
Selon Emmanuel Seck, coordonnateur de programme à Enda énergie, le Fonds vert pour le climat a été mis en place au niveau international pour canaliser les financements des pays développés en vue de renforcer l’adaptation, l’atténuation des pays en développement. D’ailleurs, les pays développés avaient pris l’engagement, en 2009, à Copenhague, d’accorder un financement de l’ordre de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, aux pays en développement. C’est pourquoi il a rappelé à ses camarades qu’il y a des ressources qui ont déjà été mobilisées par le Fonds vert et qui ont permis à certains pays de disposer de financement à travers des projets qui ont été soumis. «Au niveau international, jusqu’à aujourd’hui, nous avons pu retenir que le fonds a financé 177 projets au niveau international et parmi ces projets-là, il y a 69 qui reviennent aux pays les moins avancés et parmi lesquels le Sénégal arrive quand même à tirer son épingle du jeu avec au moins 11 projets qui ont été financés dans le cadre du Fonds vert», s’est réjoui Emmanuel Seck.
Ainsi le combat de la Société civile c’est de s’assurer que ces projets soient bien menés. «C’est à ce niveau-là que la Société civile a jugé utile de s’organiser davantage pour assurer en amont l’analyse des projets, afin que le principe environnemental, la rentabilité sociale de ces projets puissent être considérés. Et qu’en aval, on puisse nous assurer qu’il y ait des impacts réels, que ce soit sur le plan social, sur le plan économique, sur le plan environnemental et sur le plan institutionnel. Donc, c’est ce qui justifie aujourd’hui, par rapport au projet qui a été financé par le ministère allemand de l’Environnement, par l’entremise de Germany Watch, que nous Enda, en partenariat avec l’Avst Maroc, Jeunes Volontaires pour l’Environnement (Jve) Cameroun, Jve Côte d’Ivoire, nous organisons cet atelier pour renforcer l’information et les connaissances», a déclaré le coordonnateur de programme à Enda énergie.
A l’en croire, les acteurs de la Société civile ont leur rôle à jouer dans l’analyse de projet, «notamment s’il en arrive à apprécier ce dont le pays doit bénéficier. Et par ailleurs d’arriver à avoir un cadre d’autant plus que nous sommes dans la contribution déterminée au niveau national qu’on puisse avoir ce cadre-là qui permet de comptabiliser les efforts de la Société civile au niveau national. C’est-à-dire qu’au niveau des localités, il y a beaucoup de projets qui sont menés et il serait important qu’on puisse au moins reporter ces projets-là et les emmener dans la contribution ; c’est-à-dire le rapport que le Sénégal aura présenté au niveau national par rapport à son engagement au changement climatique. Donc, c’est ce qui nous a réunis pour apprendre des uns et des autres ce qui est fait au niveau du Cameroun, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et aussi dans d’autres pays».
Pour le cas du Sénégal, il a apprécié le projet de restauration des terres salées dans la zone du delta du Saloum dont l’objectif est de régénérer ces terres, afin qu’elles deviennent davantage beaucoup plus productives. «Qui occupe ces sols ? Qui les valorise ? Ce sont les populations. Donc, ce sont ces types de projets-là que nous voudrions promouvoir, qui impactent directement les populations, parce que ce sont elles qui sont les premières affectées par ces questions de changements climatiques. J’entends par la salinisation des terres, la question de l’érosion côtière, vous voyez qu’il y a des communautés côtières qui sont affectées. Le cadre dans lequel nous sommes, vous montre déjà les initiatives qui ont été prises par exemple dans le cadre du Fonds d’adaptation qui permet de protéger non seulement des secteurs économiques comme le tourisme, mais aussi de protéger des communautés», a souligné M. Seck .
abciss@lequotidien.sn