La Délégation générale  à l’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes (Der/fj) a remis samedi, à Saint-Louis, les premiers financements aux bénéficiaires de ce programme de l’Etat mis en place dans le cadre de la lutte contre le chômage et la pauvreté.

A Saint-Louis, 317 bénéficiaires vont se partager plus d’un milliard de francs Cfa pour la mise en œuvre de leurs projets économiques. C’était sous la présidence de l’adjoint au gouverneur de Saint-Louis, chargé du développement et en présence de plusieurs autres personnalités dont le maire de la ville Amadou Mansour Faye, des présidents des Conseils départementaux des trois départements de la région et de plusieurs élus parmi lesquels trois députés, mais également des femmes et jeunes fortement mobilisés que le délégué général, Pape Amadou Sarr, a remis les attestations de financement aux bénéficiaires. Selon M. Sarr, la remise de ces financements est l’aboutissement d’un long processus qui a commencé depuis la décision du chef de l’Etat de mettre en place un fonds de 30 milliards logé à la Délégation générale pour appuyer les jeunes et les femmes et les aider à entreprendre en accédant facilement au financement à des taux très accessibles. Il a souligné que pour cette première phase, plus de 800 millions ont été mobilisés par la Der, répartis dans les trois départements, selon l’importance de leur population. Ainsi, Podor, Saint-Louis et Dagana ont obtenu respectivement 450 millions, 315 millions et 200 millions de francs Cfa. Rappelant que ces financements ne sont pas des dons, mais bien des prêts qui doivent être remboursés, il a souligné que le remboursement sera une étape importante et c’est pour le faciliter qu’un taux de 5% a été appliqué aux bénéficiaires afin qu’ils remboursent et que d’autres puissent en bénéficier à leur tour.
Pour l’adjoint au gouverneur chargé du développement, qui présidait la rencontre, la mise en place de la Der, un programme d’urgence, traduit la volonté du chef de l’Etat de renforcer les capacités managériales des femmes et des jeunes. En 10 mois, ce programme destiné à tous les jeunes sans discrimination et que certains prenaient pour un rêve est devenu une réalité, a fait savoir le représentant du gouvernement qui a souligné qu’avec ces premiers financements, la Der a respecté les engagements qu’elle avait pris lors du premier Crd tenu à Saint-Louis juste après sa mise en place. Il a par ailleurs invité les bénéficiaires à ne pas anéantir les attentes portées sur eux par les autorités. «De votre réussite dépend l’avenir du programme. Ce n’est pas un don, mais un prêt que vous devez rembourser à temps opportun», leur a-t-il adressé, avant d’assurer les responsables de la Der du soutien et de la disponibilité de l’Administration à accompagner le programme pour sa réussite.
Pour Mansour Faye qui a souhaité d’abord la bienvenue aux hôtes de sa ville, la région de Saint-Louis a bénéficié d’un financement global de 778 millions de francs Cfa en projets structurants pour la commune de Saint-Louis au profit de 317 femmes et jeunes pour la première phase  pour laquelle 96 millions sont déjà décaissés. L’édile a rappelé aux bénéficiaires que de leurs résultats dépendra la pérennité de cette initiative avant de les inviter à faire un bon usage des financements, mais aussi pour leurs compatriotes qui aspirent à en bénéficier.
Soulignant leur importance, il a fait savoir que, selon des statistiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, avec un taux de chômage de 15%, Saint-Louis reste avec Diourbel les régions les plus touchées.
Le maire en a également profité pour rappeler que la Der n’est pas un instrument politique, mais plutôt un outil qu’on peut appréhender comme un maillon du filet social mis en place par le président de la République.
Selon ses responsables qui ont tenu à Saint-Louis un comité d’investissement élargi pour évaluer les projets structurants et créateurs de valeurs en présence des autorités administratives, la Der est une initiative du président de la République, s’inscrivant en cohérence avec les objectifs d’inclusion économique et sociale consignés dans le Plan Sénégal émergent (Pse). C’est une structure établie dans l’optique de promouvoir, d’encourager et d’accompagner l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes du Sénégal. Elle matérialise une volonté politique qui répond de façon satisfaisante à la demande sociale découlant des impératifs que sont la création d’emplois et la consolidation de l’économie du pays.
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