La Banque mondiale a approuvé la semaine dernière, deux financements d’un montant global de 285 millions de dollars, soit plus de 171 milliards de francs Cfa pour le Sénégal. Ces ressources sont destinées à la gestion des inondations à Dakar et améliorer l’intégration des diplômés de l’enseignement supérieur au marché de l’emploi.Par Dialigué FAYE –
Le Sénégal peut compter sur le soutien de la Banque mondiale pour minimiser les risques d’inondations dans les zones périurbaines de Dakar, mais également pour une meilleure intégration des diplômés de l’enseignement supérieur dans le marché de l’emploi. Pour aider le pays à relever ces défis, l’institution de Bretton Woods est prête à décaisser 285 millions de dollars, soit plus de 171 milliards de francs Cfa. Il s’agit de deux financements qui ont été approuvés jeudi dernier. Le premier, d’un montant de 135 millions de dollars, soit plus de 81 milliards de francs Cfa, est destiné à la deuxième phase du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique. Ce financement, le deuxième accordé au Progep 2, devrait permettre de renforcer la résilience aux inondations dans des zones ciblées, indique la Banque dans un communiqué.
«Le financement initial du Progep 2 a déjà permis la construction de plus de 14 km de canaux primaires et secondaires, protégeant 55 000 personnes et 345 ha des inondations. Dans le sillage de ces résultats positifs, nous sommes confiants que ce financement additionnel pourra apporter des solutions structurelles pour atténuer les impacts des fortes pluies dans les zones urbaines prioritaires identifiées par le gouvernement», a déclaré Keiko Miwa, directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal, citée dans le document.
Epicentres des inondations en 2022, rappelle-t-on, «la partie nord de Keur-Massar et le bassin versant du Lac Rose sont les deux zones nouvellement intégrées dans le Progep 2. Le nombre de bénéficiaires du projet dans ces nouvelles zones d’expansion urbaine de la région de Dakar devrait ainsi sensiblement augmenter, passant de 120 000 à 184 000 personnes protégées des inondations».
Plus de 90 milliards pour l’Espoir-jeunes
Le deuxième financement d’un montant de plus de 150 millions de dollars, soit environ 90 milliards de francs Cfa, vise à améliorer la capacité des établissements d’enseignement supérieur du Sénégal à adapter les compétences enseignées aux besoins du marché de l’emploi. Ce soutien de la Banque mondiale s’accompagne d’une subvention de 1,9 million de dollars provenant du fonds fiduciaire multi donateurs du partenariat pour l’éducation de la petite enfance. Ce financement s’inscrit dans le cadre du Projet de l’enseignement supérieur professionnel orienté insertion et réussite des jeunes (Espoir‐jeunes). Il est conçu pour améliorer les performances économiques des diplômés de l’enseignement supérieur, conformément aux objectifs de promotion de la croissance inclusive, de la prospérité partagée et de l’égalité des sexes au Sénégal.
La directrice des Opérations est ainsi «confiante quant à l’atteinte des objectifs de ce projet, car s’inspirant des résultats déjà satisfaisants de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) de Thiès, financé par la Banque mondiale». En effet, précise-t-elle, «ce financement permet la création de huit autres instituts dans des régions ciblées par le gouvernement du Sénégal. Les compétences professionnelles adéquates et pertinentes qu’ils offrent permettront de favoriser une intégration rapide des bénéficiaires dans le marché du travail. Ce projet devrait avoir un impact positif avec, à court terme, l’inscription de plus de 16 000 étudiants en tant que premières cohortes dans les Isep nouvellement créés».
Les 8 nouveaux Isep, note le document, «seront édifiés dans des régions aux profils différents en fonction des besoins socio-économiques».
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