Financements – Territorialisation des politiques publiques : Le ministre Mamadou Talla vante le Pndl

Avec le déroulement du Programme national de développement local (Pndl), l’Etat veut renforcer ses politiques publiques de territorialisation en dotant les collectivités de moyens nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs.Par Amadou MBODJI –
Le Programme national de développement local (Pndl) est essentiel dans la politique de la territorialisation des politiques publiques. «A la lumière des documents de travail soumis à notre validation, nous pouvons noter des éléments de réussite assez significatifs. En effet, le Pndl s’est réellement investi durant l’année 2022, aux côtés des acteurs territoriaux, à matérialiser les options de l’Etat en matière de territorialisation des politiques publiques et de développement économique territorial. La signature de 175 conventions financées en 2022, pour un montant total de 4,5 milliards F Cfa, a permis la poursuite de la résorption du gap d’infrastructures au sein de plusieurs collectivités territoriales et partant, l’amélioration de leur plateforme minimale d’infrastructures socio-économiques de base», souligne le ministre Mamadou Talla, qui a présidé hier la 23ème réunion du Comité de pilotage du Pndl. Par rapport au Projet de désenclavement des zones de production (Pdzp), il y a eu l’acquisition de «50 équipements de mécanisation de sols, 60 plateformes multifonctionnelles, 9 marchés ruraux, 77 souks, 19 magasins de stockage, 37 périmètres maraîchers, 340 marchés ruraux et 175 bergeries». «Globalement, 438 sous-projets ont été réceptionnés, soit un taux de 57%. Dans le cadre des financements des pistes rurales, un montant de 16 milliards 393 millions 718 mille 818 F Cfa a été décaissé, un linéaire de 507 km a été réceptionné, améliorant ainsi la mobilité de 131 118 personnes des 332 villages polarisés par ces pistes», dit M. Talla. Il ajoute : «Le niveau d’avancement physique des travaux de pistes rurales est passé de 81% à 83,4%, pour un taux d’exécution financière de 73,2%. Ce qui dynamise ainsi l’économie locale des villages riverains, tout en respectant les procédures de passation des marchés publics.» Pour lui, «les collectivités territoriales ont, dans ce cadre, démontré qu’elles peuvent réaliser de grandes performances». Tout en exhortant le Pndl «à poursuivre les efforts entamés et à mieux s’investir dans la prise en charge de la dimension changement climatique pour une meilleure adaptation des collectivités territoriales», Mamadou Talla reste convaincu qu’il y a encore des efforts à faire : «Le Pndl devra accélérer son rythme d’intervention pour que toutes les actions inscrites dans son plan de travail 2023 soient mises en œuvre au profit des collectivités territoriales, s’inscrivant dans la dynamique du fast track.» Dans le cadre du Pndl, rappelle-t-il, «les collectivités exécutent les actions qu’elles identifient».
Aujourd’hui, l’espace d’exécution ne cesse de s’agrandir. Mamadou Talla annonce une nouveauté avec la création de fonds «dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage». «C’est un élément extrêmement important, il faut produire, encadrer, installer la chaîne, diversifier les actions», se réjouit-il. Il donne l’exemple du «Pacasen rural», dans lequel le Président Sall a décidé «de mettre 20 milliards».
Dans le cadre de l’exécution, Mamadou Talla rassure que l’ensemble des collectivités locales seront prises en compte par le Pndl. Sans exception, évidemment ! «Quand on parle de collectivités territoriales, quand on est dans ce ministère, on parle de Sénégal, de l’unité nationale. On parle également de territoires, de la collectivité, on ne parle pas des couleurs politiques, on regarde qu’est-ce qu’il faut pour développer nos territoires. Quand on va développer nos territoires, on va développer le Sénégal. Quand nos territoires vont émerger, le Sénégal va émerger, quelle que soit la couleur de la personne qui a été élue. Ce qui intéresse le président de la République, c’est la proximité, c’est le transfert massif des ressources vers ces collectivités. C’est ça, en définitive, qui nous intéresse», rassure-t-il.
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