Pour mieux accompagner les Petites et moyennes entreprises (Pme), la Banque nationale de développement (Bnde) a lancé le crédit-bail et l’affacturage. Le Dg de la Bnde assure que ces produits sont adaptés «aux préoccupations d’ordre financier des entreprises».

La Banque nationale de développement (Bnde) a lancé hier deux nouveaux produits qui vont permettre de contribuer au financement des Petites et moyennes entreprises (Pme). Il s’agit du crédit-bail et de l’affacturage. Expliquant les avantages du crédit-bail, le Directeur général de la Bnde, M. Thierno Seydou Nourou Sy, a indiqué que ce produit va «permettre aux entreprises qui veulent acheter du matériel d’exploitation et qui n’ont pas les moyens de le faire, de pouvoir l’acquérir via la banque». S’agissant du procédé par lequel cela va se faire, M. Sy a déclaré que l’entreprise va solliciter la banque «après avoir choisi son matériel et la banque va s’occuper de l’achat». Ainsi, la banque va mettre «à la disposition de l’entreprise le bien d’équipement que cette dernière va utiliser pour une durée bien déterminée». Poursuivant ses explications, M. Sy a renseigné qu’à la fin de cette durée, «l’entreprise a la possibilité de racheter le bien ou bien de le recéder à la banque». L’avantage, à en croire le Dg de la Bnde, «c’est que les entreprises ne seront plus liées à l’obsolescence des investissements». Le crédit-bail est présenté par la Bnde comme un produit «souple et flexible» parce qu’il n’y a pas «de garantie et le paiement est assez étalé dans le temps».
Quant à l’affacturage, c’est un produit qui «sert à alléger l’entreprise dans son poste clientèle». D’après M. Sy, partant du constat que les entreprises sont parfois obligées de donner un délai de paiement à leurs clients, ce qui n’est pas leur rôle, la Bnde a décidé de se «substituer à l’entreprise pour reprendre son portefeuille client». Le but, renseigne-t-il, est de lui donner «la trésorerie qu’il faut afin de générer du cash et de travailler sans difficulté». Le Dg de la Bnde a souligné que sa banque va démarcher «toutes les entreprises qui ont des créances saines avec leurs clients, pour racheter ces créances et leur donner de la liquidité». Et ensuite, ajoutera-t-il, la banque se chargera du recouvrement de la créance.
L’objectif, selon Thierno Seydou Nourou Sy, c’est d’aider les Pme à régler leurs problèmes de besoins en fonds de roulement, afin qu’elles aient la possibilité de penser à leur développement. Pour le budget dont dispose la banque pour mener cette politique, M. Sy parle pour l’affacturage, d’une ligne de 10 milliards et 2 milliards pour le crédit-bail. Quid du taux qui sera appliqué ? Le Dg de la Bnde s’est voulu rassurant sur cette question en soutenant que le «taux d’intérêt ne dépasse pas celui du marché interbancaire, qui est de l’ordre de 7% à peu près». Il renseigne que sur le crédit-bail, son organisme aura un taux plus compétitif que le crédit d’investissement et l’affacturage se fera à un taux plus compétitif que le crédit découvert. Toutefois, le Dg de la Bnde précise que le taux «dépend du risque de la clientèle». Parce que, informe-t-il, «si la contrepartie est risquée, le taux est élevé, et si c’est une contrepartie simple, le taux est moins élevé».