Le Président Bassirou Diomaye Faye a profité, samedi, de sa visite à la 24e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara), pour expliquer les initiatives prises par le gouvernement, dans le cadre de la campagne agricole, mais surtout pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Par Justin GOMIS –

Bassirou Diomaye Faye a été samedi, l’hôte de la 24e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara) qui se tient depuis le 4 mai au Centre international du commerce extérieur au Sénégal (Cices) ; et ce, jusqu’au 26 mai 2024. A cette occasion, le chef de l’Etat, qui a été accueilli par le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, Ma­bouba Diagne, et le Directeur général du Cices, est revenu sur les initiatives prises par les nouvelles autorités pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire. «Nous  avons commencé a changé les choses  dans l’accompagnement des acteurs. Le Premier ministre et le ministre  de l’Agriculture ont tenu un Conseil interministériel sur la campagne agricole. Et pour la première fois, l’engrais a fait l’objet d’un appel d’offres, grâce auquel le prix de l’engrais va baisser comparativement aux trois dernières années. Mieux, il y aura une plus grande disponibilité de l’engrais. Cette année, nous avons impliqué les autorités militaires, avec le ministre des Forces armées   qui travaille en étroite collaboration avec le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, pour que les subventions aillent aux vrais bénéficiaires, les agriculteurs et les éleveurs», a déclaré le Président Faye, à l’issue de sa visite à travers les stands de la Fiara. Bassirou Diomaye Faye pense ainsi que «si la souveraineté alimentaire  est atteinte, le Sénégal aura réglé une part importante de ses problèmes». Et c’est dans ce sens que le chef de l’Etat a parlé de son choix de confier le département de l’agriculture à un «spécialiste passionné et apolitique». Dans le même sillage, il a aussi dit «créer un secrétariat d’Etat chargé de l’encadrement paysan parmi les mesures qui justifient l’importance qu’il accorde à l’agriculture». Pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, soutient le Président, «il faut produire ce que l’on mange. Tant que nous ne parviendrons pas à cultiver, nous-mêmes, ce que nous consommons, et que nous dépendrons des aléas de la conjoncture internationale ou des caprices d’autres pays, nous rencontrerons des difficultés pour nous alimenter correctement». Le président de la République en veut pour preuve  les crises exogènes connues pendant la pandémie du Covid-19 quand beaucoup de pays africains n’avaient pas accès aux produits alimentaires venant de l’intérieur. Pour épargner le Sénégal de ces dépendances, Bassirou Dio­maye Faye entend inscrire son action  dans la souveraineté, en particulier celle alimentaire. «Nous voulons que notre mandat soit marqué par l’accession du Sénégal  à la souveraineté. Pas seulement à la souveraineté internationale, mais à la souveraineté alimentaire, à la souveraineté monétaire, à la souveraineté pharmaceutique et à la souveraineté numérique», a dit le chef de l’Etat. En saluant l’organisation de foires comme la Fiara. Pour lui, «ce sont des rendez-vous pour les acteurs qui ont des solutions à apporter et qui demandent un accompagnement de l’Etat. Cela per­met aussi au président de la République et au ministre de voir ce qui est possible et ce qui est en train d’être réalisé, parce  que les gens viennent  exposer  des résultats des travaux de terrain».
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