Etre dispensé de la fiscalité durant au moins les premières années de leurs activités, c’est ce que réclament les jeunes entrepreneurs et détenteurs de Petites et moyennes entreprises (Pme). Les jeunes entrepreneurs veulent bien se formaliser, mais les charges et autres impositions incombant une entreprise formelle les y découragent. «Quand on est formel, on fait face aux impôts, qui ont un coût. On paie par exemple pour une société, la patente, l’impôt sur les sociétés, les impôts sur les salaires. C’est un coût et c’est ce coût-là que les entrepreneurs essaient de fuir à travers l’informel, parce qu’ils jugent énorme la charge fiscale au niveau de l’entreprise», a expliqué hier Alassane Ndour, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère édition du Forum de la Pme sénégalaise.
Les Pme demeurent fragilisées et souffrent d’une compétitivité insuffisante. Selon l’Ansd, 97% de nos Pme sont dans l’informel. Les jeunes entrepreneurs souhaitent que l’Etat fasse des efforts, notamment pour les permettre de respirer durant les débuts d’activités. «Un effort devrait être fait étant entendu que l’Etat incite aujourd’hui, les jeunes à créer. Au moins leur donner une période de grâce, peut-être d’un à deux ans pour leur permettre de souffler. Je pense que de ce point de vue, on arrivera petit à petit à régler les problèmes», a plaidé l’expert consultant en création d’entreprises. En effet, explique M. Ndour, «quand on démarre une entreprise, le lendemain on se retrouve dans le droit commun, et alors il faut commencer à payer».
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