A Kolda, la flambée des prix des denrées de première nécessité incommode sérieusement les populations. Comme s’il s’agissait d’une liberté de prix accordée aux commerçants. Par Aladji BADJILANG –

Le constat est amer : le riz, aliment de base pour la plupart des ménages, est devenu hors de portée pour bon nombre de Koldois. Le sac de 50 kg est cédé à 21 mille 500 F Cfa, transport inclus. Selon Moussa Diallo, commerçant détaillant, le kilogramme de riz a vite grimpé, rendant le sac de 50 kg plus cher que d’habitude.

Face à «cette situation alarmante», le président des consommateurs de la région, Ibrahima Diallo, est monté au créneau pour dénoncer «l’augmentation incontrôlée des prix». Dans une interview accordée à Koldanews, il a exprimé la détresse des habitants face à cette flambée des prix qui, dit-il, compromet sérieusement la sécurité alimentaire et le bien-être des populations. Concernant le sucre en morceaux, le kilogramme est vendu à 700 F Cfa dans plusieurs boutiques, surtout dans les quartiers périphériques de la commune de Kolda.
«Les commerçants semblent profiter de cette situation pour fixer les prix à leur guise, ignorant les difficultés auxquelles sont confrontées les populations locales», a-t-il souligné pour le déplorer. Avant de poursuivre : «Cette liberté tarifaire engendre un sentiment d’impuissance et de frustration parmi les consommateurs, déjà éprouvés par les aléas économiques.»

M. Diallo appelle avec force les autorités étatiques à «intervenir d’urgence pour trouver des solutions à cette préoccupation majeure des populations dans cette partie du pays». Selon lui, il est impératif que des mesures concrètes soient prises afin de stabiliser les prix et de garantir un accès équitable aux denrées de première nécessité.

A côté de la cherté des prix des denrées dont le riz, les légumes et autres sont aussi vendus à des prix exorbitants, comme le chou, l’oignon, l’aubergine, la betterave, la carotte, et même la salade, tout est hors de portée. La simple explication qui est donnée, «c’est que ces légumes viennent de la zone des Niayes. Un transit qui fait que le prix de revient exposé au marché de Kolda est fortement déploré par les chefs de ménage».