Le Comité exécutif national (Cen) du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a diagnostiqué la situation du système sanitaire du pays ce samedi, lors de sa réunion semestrielle, tenue à la région médicale de Thiès. Un conclave qui leur a permis de rappeler aux autorités que la suspension de leur mot d’ordre de grève n’est en rien assimilable à une abdication. Selon Dr Boly Diop et ses camarades, le Sames a suspendu la grève après l’octroi de l’indemnité de représentation médicale, les autres indemnités attendant les résultats de l’étude sur le système de rémunération. Pour dire, à l’intention du ministre de la Santé et de l’action sociale, «les acquis en matière de gestion concertée des ressources humaines ne sauraient en aucun cas remis en cause». Aussi, à l’instar des autres syndicats, le Sames, selon son secrétaire général, «attend les mesures consécutives à l’étude sur le système de rémunération pour le traitement de ses points de revendication en rapport avec son régime indemnitaire. La retraite à 65 ans des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes et la disponibilité des zones d’aménagement concerté du Lac Rose ne sont toujours pas effectives». Dr Boly a tenu aussi à appeler «tous les candidats à l’élection présidentielle à s’engager à financer correctement le secteur de la santé en tenant compte des nouvelles ressources du Sénégal pour assurer la sécurité des citoyens». En outre, les syndicalistes ont fustigé avec la dernière énergie «le comportement des directeurs et maires qui refusent de mettre en œuvre la décision du chef de l’Etat en refusant systématiquement l’indemnité de représentation médicale aux agents contractuels de leur circonscription». Une situation des plus regrettables, selon de secrétaire général du Sames, qui estime qu’il y a des dysfonctionnements dans la mise en œuvre en termes d’uniformisation et de matérialisation de ladite décision. Des dysfonctionnements qui méritent, selon lui, d’être corrigés dans les plus brefs délais. Aussi et s’agissant toujours de la gestion des ressources humaines, notamment les mutations, nominations et la formation continue, le comité regrette que la concertation qui a de tout temps prévalu soit en train d’être remise en question dans les hôpitaux, les districts sanitaires et les régions médicales. Non sans aborder pour s’en désoler les attaques par voie de presse orchestrées par des agents subalternes et des syndicats à l’endroit de leurs camarades médecins chefs de district sanitaire, pour avoir respecté les directives ministérielles dans leur fonction.
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