Le bureau de la ligue de football de Saint-Louis n’est toujours pas renouvelé. C’est encore le statu quo total après trois Assemblées générales de renouvellement qui se sont terminées en queue de poisson. En attendant la convocation d’une quatrième Ag par la Commission électorale de la Fédération sénégalaise de football, les deux camps qui s’opposent campent sur leur position et se livrent à une guerre sans merci pendant que le football saint-louisien continue sa descente aux enfers.
Deux candidats s’opposent pour le contrôle de la ligue de football du Nord. Le président sortant, le Dr Amadou Dia, et l’Inspecteur des sports à la retraite et ancien directeur de la Haute compétition, El Hadji Makhtar Guèye. Les deux hommes, qui dirigent chacun un camp, sont soutenus par un groupe de clubs mais aussi par des personnalités du milieu du football qui souvent tirent les ficelles discrètement. Ces deux camps n’ont jusque-là pas réussi à se départager malgré les multiples Assemblées générales.
La première convoquée le 1er juillet n’avait pu déterminer le vainqueur car chaque candidat avait dans son camp le même nombre de clubs. L’élection qui s’est soldée par un score de parité, 14 partout, n’avait pu se terminer après trois scrutins. La même situation s’est reproduite lors de la deuxième Assemblée générale convoquée le 5 juillet et au cours de laquelle l’égalité a persisté.
Les sportifs saint-louisiens divisés
Pour lever cet obstacle, le superviseur, envoyé par la Fédération, a alors décidé de faire appliquer le système du vote intégral qui fait participer à l’élection, les structures associées, comme les arbitres et les anciens internationaux. Un cas de figure rejeté catégoriquement par le camp du candidat El Hadji Mokhtar Guèye qui y voit une façon d’avantager son adversaire par une procédure non prévue, selon lui, par le règlement de la Fédération sénégalaise de football. Pour M. Guèye, en effet, seuls les clubs sont habilités à élire les 12 membres du Comité exécutif devant les représenter à la ligue.
Devant la persistance de cet autre désaccord, le superviseur avait encore suspendu l’Assemblée générale. Malheureusement pour encore des questions de procédure, le camp de El Hadji Makhtar Guèye, qui s’est retrouvé par la force des choses avec le plus grand nombre de clubs, a refusé le système du vote intégral lors de cette autre Ag convoquée le 7 juillet dernier, c’est-à-dire deux jours après. Malgré la forte présence de la gendarmerie, le superviseur, qui avait expliqué agir de la sorte sur instruction du la Commission électorale de la Fédération, avait décidé de suspendre encore une fois l’Ag jusqu’à une date ultérieure.
Ce qui est cependant déplorable dans cette affaire, c’est que l’élection a divisé les sportifs saint-louisiens. En attendant la convocation d’une quatrième Assemblée générale, le football saint-louisien est au point mort.
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