Pour relever le défi de la formalisation du secteur informel, le Président Bassirou Diomaye Faye a demandé, hier, au gouvernement de définir, avec toutes les parties prenantes, une doctrine nationale.Par Abdou Latif Mansaray –

En juillet dernier, le Président Bassirou Diomaye Faye avait demandé au «gouvernement d’accorder une attention particulière à la transformation de ce secteur et à l’appui des acteurs concernés, à travers les différents mécanismes et instruments d’encadrement et de financement de l’Etat et de ses démembrements». Mais apparemment, rien n’a bougé jusque-là. A preuve, hier en réunion de Conseil des ministres, le président de la République a encore évoqué la question. Cela, pour demander «au gouvernement de définir, avec toutes les parties prenantes, une doctrine nationale de formalisation du secteur informel autour d’une meilleure structuration des activités et des acteurs, mais également d’une réorganisation optimale de l’encadrement des différentes entités de l’Etat dans les domaines de la formation, du financement, de la fiscalité et de l’installation dans des zones spéciales, sites et espaces dédiés».
Dans cet élan, note le communiqué du Conseil, «il a indiqué au Premier ministre l’importance de la tenue de concertations avec les chambres consulaires du Sénégal pour accélérer la transformation systémique de l’économie informelle».

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, rappelé «son attachement particulier à la modernisation de l’artisanat national, secteur stratégique dans la transformation de l’économie informelle et l’amélioration globale de la productivité nationale. Il a souligné l’urgence pour les structures publiques d’encadrement et de financement (Der/Fj, 3Fpt) d’accentuer leurs efforts, aux côtés des interventions de l’Agence de promotion et de développement de l’artisanat (Apda) et des chambres des métiers, pour soutenir davantage les unités de production des artisans du Sénégal qui doivent évoluer rapidement en véritables Pme ou Pmi. Il a, d’ores et déjà, demandé au Premier ministre de saisir l’opportunité de la création prochaine de l’entité de mutualisation et de centralisation des achats publics pour accentuer la responsabilisation des artisans locaux dans l’exécution de la commande publique. Dès lors, il convient, pour toutes les filières, de promouvoir le «made in Sénégal» et la consommation des produits locaux à travers les espaces commerciaux, sites d’exposition et foires». Le Président Faye «s’est félicité de l’organisation régulière du mois du «Consommer local», en signalant l’impératif de la modernisation et de la réorientation de la Foire internationale de Dakar vers la promotion et la valorisation de la production nationale».
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