Après cinq années de fermeture, le Master II de réalisation documentaire de l’université Gaston Berger de Saint-Louis pourrait rouvrir dès la prochaine rentrée. Selon le directeur de la Cinématographie du Sénégal, des discussions sont menées pour une réouverture prochaine.

Le Master de réalisation documentaire de l’université Gaston berger de Saint-Louis devrait renaître de ses cendres très prochainement. Le directeur de la Cinématographie du Sénégal, Germain Coly, en a fait l’annonce ce 10 mai, en procédant au lancement du Festival international du film documentaire de Saint-Louis. «Ce qui est prévu, c’est de reprendre les discussions avec l’Ugb, pour essayer de lever les difficultés qui ont conduit à l’arrêt de ce master», indique M. Coly. En 2017, le retrait des paritaires français, l’université de Gre­noble et l’association Ardèche Image/Africadoc, entraîne une fermeture du master. Le ministre de la Culture d’alors ayant refusé d’allouer les maigres ressources de son département à une action de formation relevant du ministère de l’Ensei­gnement supérieur. «C’étaient des difficultés un peu complexes. Il y avait le problème des moyens mais aussi autre chose derrière, d’autres problèmes qu’il va falloir lever avec l’Ugb et les enseignants qui intervenaient dans ce master», souligne M. Coly. Après 5 années d’arrêt, le master va ainsi renaître au sein de l’Ufr Civilisation, religion art et culture de l’Ugb. «Je ne peux pas donner de date mais nous allons intensifier la discussion et ça va se faire très bientôt», informe le Dci en se refusant de donner la date du démarrage. Mais, selon certaines informations, la prochaine rentrée pourrait bien être la bonne.
Depuis la sortie de la première promotion en 2008, le Master de Réalisation de documentaire de création (Rdc) a permis de former des dizaines de documentaristes sur le con­tinent et ailleurs. Lors du dernier Fespaco, plusieurs films primés étaient l’œuvre de sortants de ce master, notamment le directeur du Cinéma du Niger, Sani Magori, et la réalisatrice Aïcha Macky, du même pays, Ousmane Samassekou du Mali dont le film était qualifié aux oscars, Delphine Yerbanga et Galadio Parfait Kabore du Burkina Faso, entre autres. «Au ministère de la Culture comme au Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (Fopica), ce que nous voulons faire c’est insister sur la formation, en relation avec les universités et écoles qui sont en train de s’implanter à Dakar dans le secteur du cinéma», indique le directeur de la Cinéma­togra­phie. Ger­main Coly réaffirme ainsi son engagement à travailler avec les professionnels du 7e art pour installer une véritable industrie du cinéma.
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