La formation en journalisme financier a été officiellement lancée hier à l’hôtel Terrou-Bi. Initiée par Bloomberg, en partenariat avec le Cesti et le Cesag, cette certification va apporter une plus-value considérable dans le paysage médiatique sénégalais et de la sous-région. La formation permettra aux journalistes de mieux comprendre les notions économiques.Par Abdou Khadim THIAM – (Quotidien Tv) –

Le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) et le  Centre africain d’études supérieures en gestion  (Cesag), en partenariat avec «Bloomberg Media Initiative Africa», (Bmia), viennent de satisfaire une vieille doléance des journalistes sénégalais et ceux de la sous-région. Après le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Ghana et la Zambie, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont vu leur candidature acceptée. La certification en journalisme financier, officiellement lancée hier, permettra aux acteurs médiatiques de mieux cerner les informations économiques et/ou financières.

Ils étaient 122 à candidater, et 55 ont été retenus à la fin. Le directeur du Cesti ainsi que le représentant de la directrice du Cesag se félicitent du choix des candidats qui ont présenté un dossier très riche. Selon Cheikh Thiam, ancien Directeur général du quotidien «Le Soleil», l’économie est au cœur de toutes les démarches. Cette place prépondérante dont elle jouit doit susciter la curiosité du journaliste. Ainsi, la spécialisation est essentielle. M. Thiam a poursuivi : «Il est nécessaire d’avoir des journalistes spécialisés en économie et en finances pour que ce métier puisque continuer de jouer son rôle d’éclaireur pour les populations.» L’information économique et/ou financière est très sensible. Le journaliste, qu’il le sache ou non, concourt à la prise de décision.

Malheureusement, certains dans la corporation ne mesurent pas cette sensibilité. C’est dans ce sens qu’abonde Ibrahima Nour Edine Diagne, Directeur général de Gaindé 2000 : «Les questions économiques ne sont pas comprises de toutes et de tous, d’où la nécessité d’avoir des journalistes spécialisés.» Avant de poursuivre : «Il n’y a pas assez de journalistes professionnels sur les questions économiques. Il est essentiel, à travers cette formation, de comprendre le rôle du journalisme pour pouvoir agir avec les règles déontologiques.»

Le directeur du Cesti, Mamadou Ndiaye, ainsi que le représentant de la directrice du Cesag ont tenu à rappeler aux auditeurs la nécessité d’être assidus pendant toute la durée de la formation. Celle-ci va durer six (6) mois. Les modules du programme sont le paysage médiatique, le journalisme financier, les marchés financiers, l’analyse et l’interprétation des données, les sciences économiques, la comptabilité et les finances, la politique publique et réglementation et l’environnement. Pour réussir cette formation, les auditeurs doivent assister à 90% des cours et s’acquitter de 250 dollars de frais d’inscription.

Le programme de formation a été lancé en Afrique pour la première fois en 2014. Depuis lors, il a formé des centaines de délégués au journalisme financier. La formation va apporter une plus-value considérable dans le paysage médiatique. Elle va en outre outiller les journalistes pour mieux comprendre les politiques monétaires, pouvoir analyser et interpréter les données économiques et/ou financières.