«Créer et garantir des conditions de détention dignes et humaines représente une exigence qui doit être au cœur de l’action de l’Administration pénitentiaire», a souligné mercredi Thiéyacine Fall, conseiller technique du ministre de la Justice. Il participait à une session de formation à l’intention de la cinquantaine  d’élèves de la 2ème promotion de l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (Enap) de Sébikotane. L’objectif de l’atelier de formation organisé du 29 au 31 août étant de conscientiser ces derniers sur les dangers du recours à la torture. D’après le document de presse remis par les organisateurs, «un nombre indéterminé de personnes ont témoigné avoir subi des actes de torture ou de maltraitance» dans la plupart des 37 établissements pénitentiaires que compte le pays. Il faudra alors, selon Joséphine Marceline Ndiaye, l’Observateur national des lieux de privation de liberté  (Onlpl), plus de sensibilisation pour un meilleur traitement des détenus. C’est dans ce cadre d’ailleurs que s’inscrit l’atelier qui va permettre aux agents d’avoir «des comportements à la hauteur de la dignité humaine». «Les valeurs d’humanité, de fraternité, de justice et surtout le culte du droit enseigné aux élèves, doivent avoir toute leur place au sein de ces établissements», a fait savoir le conseiller technique du ministre de la Justice, mettant en avant «la vulnérabilité des personnes sous les liens de la détention». L’Onlpl, organisateur en collaboration avec l’Union européenne de l’atelier, est investi d’un mandat qui s’articule autour de la prévention de la torture et des autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans les lieux de privation de liberté. Il a été mis en place en 2009.
abndiaye@lequotidien.sn