Formation des ingénieurs agronomes à l’Ensa : Dr Aifa Fatimata Ndoye Niane pour le renforcement du curriculum

Pour mieux outiller les ingénieurs qui sortent de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (Ensa), Dr Aifa Fatimata Ndoye Niane plaide pour le renforcement du curriculum. L’économiste principale de l’Agriculture à la Banque mondiale était la marraine des journées agronomiques et culturelles et de cérémonie de remise des diplômes d’ingénieur agronome aux cinq dernières promotions sortantes de l’Ensa, tenues la semaine dernière dans les locaux de l’établissement à Thiès. Et en s’adressant à ses cadets, Dr Fatimata Ndoye Niane, diplômée de la 11e promotion de l’Ensa, a beaucoup insisté sur l’importance de la profession, pour leur donner toute la confiance nécessaire afin «de bâtir une belle carrière professionnelle et participer activement à la construction de notre agriculture, le pivot de notre économie». Sans occulter les défis. «Vous avez une noble profession consistant à contribuer à nourrir le monde et donc à satisfaire un besoin fondamental ; éradiquer la pauvreté et contribuer au développement économique et social de la région Afrique et d’ailleurs», a-t-elle rappelé aux récipiendaires. Avant de les inviter à «s’armer de confiance en eux-mêmes, d’objectivité, de courage et de persévérance pour bâtir une belle carrière professionnelle.
Certes, l’insertion devient de plus en plus difficile avec le nombre grandissant d’ingénieurs agronomes formés, mais vous pouvez vous en sortir, car le secteur agricole reste primordial et au centre des programmes de développement économiques. De surcroît, votre formation d’ingénieur, avec un programme fortement basé sur des expériences pratiques avec toute une série de stages professionnels, vous donne une opportunité unique d’être opérationnels automatiquement à la fin des études et de mener votre business avec le minimum de soutien ou d’encadrement».
Aussi, considère Dr Ndoye, «au-delà de la fonction publique, du secteur privé et des institutions internationales, ces jeunes ingénieurs sont en mesure de fonder leur propre business. C’est là justement où il faudrait, en rapport avec la thématique des journées agronomiques et culturelles, à savoir «Quel profil d’Ingénieur Agronome pour une souveraineté alimentaire au Sénégal ?», renforcer davantage le curriculum pour mieux outiller les ingénieurs agronomes en connaissances pratiques pour en faire de véritables entrepreneurs avec des business plans de projets d’investissements préparés en dernière année et prêts à être soumis pour financement aux différents mécanismes mis en place par l’Etat, avec derrière tout le coaching nécessaire. La création d’une nouvelle filière de spécialisation en agrobusiness ou agri-entrepreneuriat pourrait y aider. Certes, l’agriculture est un business très risqué avec beaucoup d’aléas et de facteurs non maîtrisés, mais pour la transformation de notre agriculture, au-delà des exploitations familiales et des hommes d’affaires, la contribution des ingénieurs agronomes dans l’agrobusiness peut créer une nouvelle dynamique telle qu’observée dans certains pays de la région».
Par Dialigue FAYE – dialigue@lequotidien.sn
1 Comments
Bonjour
Quelles sont les conditions d’accès pour les étudiants étrangers ?