Dans le cadre de la lutte contre le chômage, l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), via Training service agence (Tsa), a lancé mercredi une session de formation de 50 jeunes en télémarketing. C’est la deuxième promotion après celle constituée de 25 jeunes qui ont reçu le même jour leur parchemin. Ce nouveau contingent de 50 jeunes sera initié aux modes d’utilisation du téléphone et d’autres supports multimédias pour prendre en charge la relation à distance entre une marque et son marché. Cette formation qui va durer 4 semaines, soit 80 heures de cours, a pour objectif la maîtrise du français professionnel à l’oral, la connaissance des métiers de télémarketing et de leur environnement, la maîtrise des campagnes d’appels sortants et l’opérationnalité sur une campagne d’appel télémarketing. Cela, à travers 9 modules.
«C’est un atout majeur pour les nouvelles générations et les demandeurs d’emploi. La formation va permettre aux jeunes diplômés de puiser une potentialité pour l’orienter vers le professionnalisme», a indiqué Abdourahmane Ba, directeur de Tsa, qui trouve que les métiers du télémarketing sont des métiers de l’avenir. C’est un domaine où les jeunes peuvent faire carrière avec beaucoup d’opportunités qui s’offrent à eux. Pour le directeur de Tsa, le taux de chômage est dû à des formations qui ne sont pas adaptées à nos besoins du marché. Ce qui fait que «quand les jeunes sortent avec leur diplôme, ils n’ont pas du travail», poursuit-il. A en croire toujours M. Ba, ce projet a été mis en place pour combler ce gap. Il est d’avis que le télémarketing développe des compétences au niveau des négociations. Cependant, il précise que pour le faire, il y a des prérequis, à savoir disposer des techniques de vente par téléphone et avoir une maîtrise du français professionnel. Il invite cependant les jeunes à venir vers cette formation qui pourra leur garantir une insertion professionnelle. «Ce choix n’est pas fortuit, car sur le marché, nous avons 200 mille jeunes pour 30 mille postes, indique-t-il. Et cela est dû à notre caractéristique de marché qui est informel et où 90% des recrutements se font dans le secteur informel», remarque-t-il avant de souligner «qu’il y a des offres, mais les jeunes ne savent pas où les trouver». On ne peut que passer par l’entreprenariat pour changer la donne.
Mais Mame Diarra, représentante de l’Anpej et chargée de la formation, se veut très claire avec les jeunes. «L’Etat ne va pas vous servir un emploi sur le plat. On vous accompagne seulement dans la formation de télémarketing en vous mettant en rapport avec des entreprises», précise-t-elle, en soulignant qu’il reviendra aux jeunes de conduire le véhicule qui les conduira vers l’emploi. En 2013 par exemple, elle souligne que l’Etat a positionné plus de 500 jeunes. Selon son supérieur Marième Diop, il y a 240 mille demandeurs d’emploi. Et la base de données de l’Anpej est de 40 mille demandes si l’on sait qu’au niveau national ce sont 150 mille demandes qui viennent s’ajouter chaque année. Elle invité ainsi les premiers récipiendaires à s’inscrire dans les bases de données de l’Anpej, en promettant de transmettre la liste aux entreprises.
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