L’Onfp a formé plusieurs artisans, originaires de Ngayokhème, qui peuvent désormais postuler à la commande publique.

C’est une nouvelle vie, qui commence pour les quatorze menuisiers, qui sont repartis hier à Ngayokhème avec une attestation en main. Recevant hier leur parchemin au cours d’une cérémonie au Centre  de formation artisanale (Caf) du complexe Delafosse  au bout d’une formation de  16 jours organisée  par   l’Office national de formation professionnelle (Onfp), les artisans de cette commune, nichée dans le département de Fatick, ont bénéficié d’un plus dans leur domaine d’expertise. La joie du maire de Ngayokhème, Mbagnick Ndiaye, par ailleurs ministre de l’Inté­gration africaine, du Nepad et de la Francophonie pouvait se comprendre. «Je remercie le président de la République qui, dès sa prise de fonction, a mis la formation professionnelle au cœur du dispositif. Le ministre Mama­dou Talla a demandé qu’on fasse le recensement de tous les artisans de Ngayo­khème. En arrivant ici, les artisans de Ngayokhème pensaient connaître beaucoup de choses. Après la formation, ils se sont rendu compte qu’ils ne savaient rien. Nous remercions le ministre Mamadou Talla», s’est réjoui M. Mbagnick Ndiaye, qui reconnaît que, sans l’appui du ministère de la Formation professionnelle, la mairie de Ngayokhème serait «incapable de voir les artisans bénéficier d’une telle formation financée par l’Onfp avec une enveloppe de  5 millions de nos francs».
Ayant pris l’engagement d’aider   les artisans en menuiserie de sa commune à mettre en place un groupement d’intérêt économique, Mbagnick Ndiaye répondait aux suggestions du  ministre de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat qui a demandé «à ce que ces artisans s’organisent pour bénéficier de la ligne de crédit mise à leur disposition par le chef de l’Etat et de pouvoir aussi postuler à la Commande publique et au niveau de la Dmpa 3 milliards reviennent aux menuisiers». Selon Mamadou Talla, «peu de menuisiers avaient accès à la Commande publique du fait beaucoup d’entre eux ne disposaient d’une entreprise». Il dit : «Si l’on se fie à une information tirée d’un document de l’Onfp, c’est environ 25 milliards qui s’envolent chaque année vers l’extérieur  tuant ainsi du coup la menuiserie locale au moment où ce secteur réclame une part dans la Commande publique nationale.» Il poursuit : «Le secteur de la menuiserie est très porteur au Sénégal et montre que le mobilier de bois se chiffre à 18 milliards de nos francs. Selon l’Organisation nationale des professionnels de bois, la manne financière que draine la menuiserie est estimée à 42 milliards de nos francs en  2004.»
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