- Environ 140mm d’eau en une nuit
- 2 personnes décédées, des maisons effondrées
- L’État promet les moyens nécessaires
A Touba, les populations ont vécu une nuit du lundi au mardi cauchemardesque à cause des fortes précipitations qui ont fait deux morts et provoqué l’effondrement de plusieurs maisons.
Par Pape N. KA (Correspondance particulière) – «Ce qui se passe à Touba est insupportable. La situation est très difficile», assène une femme. Dans la ville religieuse, une personne est décédée et une autre a été grièvement blessée dans l’effondrement d’un bâtiment au quartier Keur Niang. Après ce commerçant retrouvé mort dans les décombres, une petite fille de 5 ans vient d’être repêchée dans les eaux au marché Ocass, non loin du centre commercial Cheikh Fall Nar. Un récit apocalyptique.
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Aujourd’hui, le ruban bleu s’étale le long de la ville dessinant un décor de chaos. Et de Ko. Beaucoup de maisons se sont effondrées. Ainsi que des murs de clôture. Ce n’est pas le moment de faire le bilan matériel, mais la situation est très pénible pour les habitants de la capitale du Mouridisme. Dans la nuit du lundi au mardi, le ciel a ouvert ses vannes pour arroser la ville. Il s’agit de pluies diluviennes qui ont frappé la capitale du Mouridisme. Le centre historique de Touba est sous les eaux : la résidence Khadim Rassoul, les maisons des défunts khalifes qui ceinturent la Grande Mosquée de Touba sont totalement inondées. Les quartiers de Ndamatou, Nguiranène et le long de la route de Darou Rahmane sont touchés, plongeant les populations dans le désarroi. Sans doute certains habitants ont passé la nuit debout à vouloir évacuer les eaux de leurs domiciles. Cette situation est due au débordement du bassin de rétention de Keur Niangue. Avec les fortes pluies, il a cédé, facilitant ainsi la progression des eaux vers l’intérieur de la ville dont les routes étaient devenues impraticables.
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Sous-préfet de l’arrondissement de Ndame, Abdoulaye Kharma décrit une situation difficile : «Le tour effectué dans la commune avec le maire nous a permis de constater que la situation est trop compliquée, notamment autour de la Grande Mosquée de Touba et au niveau des maisons des fils de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Aucune partie de la ville n’a été épargnée par les inondations. Dans la nuit de lundi à mardi, nous avons reçu 140, 1 millimètres de pluie et cela a occasionné des inondations dans beaucoup de quartiers avec, malheureusement, un immeuble qui s’est effondré à Keur Niang et qui a occasionné une perte en vie humaine.» Selon lui, les autorités ont pris des dispositions pour évacuer les eaux et assister les familles sinistrées : il s’agit de l’augmentation des capacités de pompage pour permettre de libérer rapidement les domiciles, notamment par des agents de Touba ca kanam et des agents de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et des sapeurs-pompiers.
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En écho, le maire de Touba dont le siège est sous les eaux, avoue son impuissance à «apporter les solutions attendues vu la gravité de la situation». Abdou Lahad Kâ invite l’Etat du Sénégal à réagir dans les meilleurs délais : «C’est une situation très difficile. C’est un volume d’eau qui a dépassé le réseau d’assainissement, les basins ne pouvaient plus contenir cela. C’est toute la ville qui vit dans la difficulté. On est en contact avec les ministres de l’Assainissement et de l’Intérieur pour trouver une solution. Nous sommes solidaires des populations qui traversent des moments difficiles.» Ce fut une longue nuit pour les populations.
Remake, ceux qui pour nos lointains ancêtres était une bénédiction est aujourd’hui une malédiction. Notre posture fataliste, défaitiste, moutonnante frisent le radicules. Ni les chapelet, ni les mosquée n’arrêterons les flots. Seule notre capacité et notre volonté a réveiller les bâtisseur de pyramide, les grand architecte de cité a la précision millimétrique, aux cadastre célestes peut changer la donne. Nous n’avons pas besoin de 1000 ans, mais de 1000 Ceedos.