Bassirou Diomaye Faye a présidé, hier à Istanbul, la cérémonie d’ouverture du Forum de l’investissement Türkiye-Sénégal, aux côtés du vice-président turc, Cevdet Yilmaz. Dans son discours, le chef de l’Etat a souligné l’importance de l’investissement privé comme moteur de croissance économique et de création d’emplois, ainsi que les atouts du Sénégal en matière de stabilité politique, de ressources naturelles et de position stratégique en Afrique de l’Ouest. Le président de la République a ainsi invité les entreprises turques à investir dans des secteurs-clés tels que l’agro-industrie, l’énergie, l’industrie manufacturière, les infrastructures et le tourisme, tout en encourageant des partenariats durables.
Ce forum des affaires, organisé en collaboration avec l’Apix et le Conseil des relations économiques extérieures de Türkiye, marque une étape majeure pour renforcer les relations entre le Sénégal et la Türkiye.
Le président du Conseil national du patronat (Cnp), qui prenait part à ce forum, rappelle que «les secteurs privés turc et sénégalais ont entamé une coopération diversifiée afin de construire des partenariats mutuellement avantageux et de renforcer l’axe Istanbul-Dakar».
Aujourd’hui, plaide Baïdy Agne, «si la coopération entre nos deux pays se porte bien, cela devrait nous inciter à redoubler d’efforts afin de l’amener à un niveau de productivité et de performance maximal à travers un partenariat concret et innovant, un partenariat transformateur pour nos économies et d’utilité réciproque avérée».
Pour un partenariat d’affaires avec la République de Türkiye plus dynamique, le Cnp estime qu’il faut agir à deux niveaux. Premièrement, «favoriser l’accès des jeunes Sénégalais aux formations qualifiantes et de mise à niveau dans les entreprises turques». En effet, explique M. Agne, «nous avons besoin du savoir-faire, tout comme des modèles de productivité, flexibilité et mobilité au travail turcs. Dans le monde de l’entreprise, nous savons tous que derrière les stages de formation se cachent de nombreuses opportunités de partenariats d’affaires». Et deuxièmement, il appelle à «promouvoir davantage les mécanismes et autres instruments d’accompagnement technique et financier à la création et au développement de co-entreprises sénégalo-turques». Ceci, précise-t-il, «doit être fait pour favoriser les exportations des biens et services entre nos deux pays, mais aussi pour faciliter le co-investissement, la co-traitance, ainsi que le transfert de technologies et de compétences».
Par Dilaigue FAYE – dialigue@lequotidien.sn