Pour un renforcement de la coopération entre le Sénégal et la Tunisie, un forum a réuni hier, à Dakar, les opérateurs économiques des deux pays. A la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture, ces hommes d’affaires ont échangé sur les opportunités de l’heure. La rencontre s’inscrit dans le cadre de la promotion des initiatives privées, du renforcement de la plateforme d’échange existante entre les coopérateurs économiques, mais aussi de la valorisation d’un meilleur accès aux opportunités d’affaires au Sénégal et en Tunisie. Dans son discours, le ministre chargé du suivi du Plan Sénégal émergent (Pse) a loué la stabilité politique du Sénégal qui, selon lui, est un atout pour une garantie des investissements sécurisés et rentables.
Pour rassurer les hommes d’affaires ayant effectué le déplacement, Abdoul Aziz Tall n’a pas manqué de lister d’autres facteurs d’attractivité. Il cite, entre autres, «l’appartenance du Sénégal au marché régional intégré de plus de 90 millions de consommateurs dans le cadre de l’Uemoa, bénéficiant d’un tarif extérieur commun, et au marché de la Cedeao de plus de 300 millions de consommateurs, une dynamique de construction d’infrastructures économiques devant accompagner le renforcement de l’intégration des pays de la sous-région, mais aussi une bonne maîtrise de l’inflation, d’environ 1%, se situant donc largement en deçà du seuil de 3% admis dans le cadre de l’Uemoa».
Le ministre tunisien des Affaires étrangères, pour sa part, s’est réjoui de la coopération qui lie son pays au Sénégal, mais estime que le «volume global d’échange entre les deux pays reste encore modeste, à peine 40 millions d’euros en 2016.» Déclinant l’ambition de son pays, Khemaies Jhinaoui a lancé à l’endroit de leurs partenaires sénégalais : «Nous voulons un partenariat gagnant-gagnant et c’est l’enjeu majeur de ce forum.» Et de son avis, le renforcement de la coopération sénégalo-tunisienne passe par le développement de secteurs prioritaires d’activités économiques. Le chef de la diplomatie tunisienne a cité par exemple la santé, l’enseignement supérieur, les technologies de l’information et de la communication, la formation professionnelle, le tourisme, l’habitat social, l’électrification rurale, l’assainissement.
A l’occasion, une convention de partenariat a été signée entre la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar et la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis.
msakine@lequotidien.sn
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