Le Forum africain pour les industries culturelles et créatives (Forafricc) va être clôturé demain. En attendant, le Village des arts et de l’économie créative, qui met en avant le génie créateur des Sénégalais et des Africains dans les industries culturelles et créatives, a accueilli hier Youssou Ndour, président de la fondation qui porte son nom et organisatrice de l’évènement. Amadou MBODJI 

– Dakar accueille depuis hier la 1ère édition du Forum africain pour les industries culturelles et créatives (Forafricc). Cette ren­contre, initiée par la Fondation Youssou Ndour pour les industries culturelles et créatives (Fynicc), a démarré avec le Village des arts et de l’économie créative qui est un cadre offert aux exposants sénégalais et même africains afin de pouvoir montrer leur génie créateur et tenter de décrocher des partenariats. Youssou Ndour, président de la fondation qui organise cet évènement, a fait le tour des stands installés au niveau de l’ancien Palais de justice du Cap Manuel. «J’étais impressionné par ce que nous sommes en train de faire. Il y a énormément de gens qui ont commencé cela depuis longtemps, d’où la présentation de beaucoup de projets, beaucoup d’initiatives autour des Industries culturelles et créatives (Icc).» Le chanteur et homme d’affaires se fixe ainsi comme objectif de combattre le chômage à travers les Industries culturelles et créatives (Icc). «Nous ne voulons plus voir des jeunes prendre les bateaux pour mourir. Nous voulons voir des jeunes qui ont de la créativité. On aimerait qu’on mette beaucoup plus de moyens. C’est un de mes combats aujourd’hui et autour de moi, il y a une équipe dynamique, une équipe qui vient de l’étranger, une équipe qui est aussi ici. Je compte sur ces équipes, parce que le problème de l’emploi est un problème que nous partageons tous», argumente-t-il. Soulignant que le forum est un cadre qui permet d’avancer, il indique que la Fondation Youssou Ndour a fait beaucoup de plaidoyers auprès des institutions financières, des personnes intéressées par l’emploi, en disant que ce domaine des industries culturelles et créatives est un domaine important qui peut pourvoir beaucoup d’emplois. «Nous savons tous aujourd’hui qu’en Afrique, le grand problème, c’est de pouvoir donner de l’emploi aux jeunes. Nous parlons à partir de Dakar, mais nous parlons pour tout le continent africain. Nous irons là où il faut pour parler de ces initiatives, pour que les gens soient financés et soutenus», plaide le patron du Super Etoile et par ailleurs Pca du Groupe Futurs Médias.

Financer et soutenir les jeunes
Durant ce forum, beaucoup de rencontres vont aboutir à des résultats et à des perspectives, ce qui satisfait pleinement la star de la musique sénégalaise. «Nous pensons que le Président Senghor a eu raison, la culture est au début et à la fin du développement», dit-il. «Si nous nous appuyons sur la culture, nous pourrons régler ce problème de l’emploi. L’Africain doit aujourd’hui faire focus sur l’emploi, sur la construction de notre continent. Nous avons énormément de possibilités et de choses à faire. Si nous pensons que c’est en Occident que nous allons régler nos problèmes, on se trompe. Eux, ils ont construit leurs pays, ils ont construit des infrastructures. Maintenant, ils nous parlent d’autres choses. C’est ça la priorité et je suis très engagé autour de ce projet», avance M. Ndour.
Le 1er Forum africain pour les industries culturelles et créatives (Forafricc) se tient à Dakar du 24 au 26 mai à l’ancien Palais de justice du Cap Manuel. Axé sur le thème : «Les Icc, vecteurs d’emplois pour la jeunesse en Afrique et au-delà», le Fo­rafricc rassemblera des experts, des entrepreneurs, des investisseurs et des décideurs venus du monde entier. «L’objectif du forum, c’est de créer des opportunités pour les jeunes Sénégalais et leur permettre de s’ouvrir au monde extérieur», fait savoir Maïmouna Guèye, cheffe de projet au niveau du Forum africain pour les industries culturelles et créatives (Forafricc). «Des workshops sont prévus, ainsi que des concours de pitch dont les gagnants vont être encouragés, financés et suivis pour en faire des champions au niveau de leur domaine», souligne le président de la Fondation Youssou Ndour. «La Belgique est la partenaire de l’événement. Dans la délégation belge, il y aura des hommes d’affaires qui sont dans le secteur des Icc et qui  pourront voir ce que font les jeunes exposants, ce qui offre des possibilités de partenariat», affirme Maïmouna Guèye.
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