Le représentant d’Africa Global Logistics, fort de l’expérience de son groupe, a plaidé pour un «Plan Marshall» en vue de faire redémarrer le rail africain.

Mohamed Diop estime que la «connectivité de l’Afrique passera par le rail». Le Directeur régional Afrique Atlantique d’Agl, qui prenait part à la session 4 du Forum international de Dakar sur le financement des projets ferroviaires, a demandé une sorte de «Plan Marshall» pour remettre les chemins de fer africains sur les rails.

Lors de ce forum ouvert avant-hier par le Premier ministre Amadou Ba, on a noté la présence des géants du rail africain que sont Agl Rail, Sitarail (Côte d’Ivoire) et Camrail (Came-roun), dont les délégations étaient composées de M. Arnould Cottin (Directeur général adjoint Agl Rail), M. Racim Lainceur (coordinateur opérations Agl Rail), M. Pascal Miny (Dg Camrail-Cameroun) et M. Simplice Essoh (Directeur central développement de Sitarail). Ce dernier a d’ailleurs souligné que «la participation de nos 2 filiales ferroviaires, à savoir Sitarail (Burkina Faso-Côte d’Ivoire) et Camrail (Cameroun), à cette importante assise sur le futur du rail africain témoigne de l’engagement ferme du groupe Agl (Africa Global Logistics) à œuvrer aux côtés des Etats de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Cameroun pour le développement et la modernisation de leurs réseaux ferroviaires et de leur impact socioéconomique sur nos pays».
Le forum, organisé par la Société nationale Les chemins de fer du Sénégal, en partenariat avec l’Union internationale des chemins de fer (Uic), s’articulait sous le thème : «Le financement des projets ferroviaires en Afrique : le futur du rail en Afrique» et ambitionne, selon l’Ufs, d’«impulser et redynamiser le développement des chemins de fer en Afrique». Il avait pour objectif d’encourager la prise en main du développement du secteur ferroviaire en Afrique, de réunir et mobiliser les parties prenantes du secteur, les décideurs politiques, les représentants des compagnies ferroviaires et de l’industrie, les organismes techniques, les experts ferroviaires, les économistes, les acteurs-clés du financement, d’identifier les grands projets d’investissement aux niveaux national et international, d’identifier les mécanismes de financements, de renforcer le partenariat public-privé et de développer la coopération entre les Etats à travers le soutien stratégique des projets à vocation régionale et sous-régionale, selon les animateurs de l’événement.

Au cours des 4 sessions d’échanges tenues le jeudi après la cérémonie d’ouverture, on a particulièrement noté la session 4 dont le thème : «Comment mobiliser les financements pour les infrastructures ferroviaires ?», a été des plus instructives. Parmi les panélistes, on pouvait noter M. Pierre Pozzo Di Borgo, spécialiste d’industrie en chef, Société financière internationale (Sfi), M. Ibou Diouf, transport practice manager for West Africa, du Groupe Banque Mondiale, M. Mohamed Cherif, country manager-Sénégal, chef de division à la Banque africaine de développement (Bad), M. Mohamed Diop, M. José Cordovilla, director of infrastructure Advisory Services, de Typsa, et Pr Khumbulani Mpofu, de Tshwane University of Technology, en Afrique du Sud.

Et l’intervention de M. Mohamed Diop a été parmi les plus remarquées, surtout quand il a insisté sur le besoin d’appliquer un «Plan Marshall» au chemin de fer africain, pour enfin faire siffler le train du développement de l’Afrique.