“L’eau source de vie”, on ne le dira jamais assez ! Jadis reconnue par son important rendement agricole, sa verdure, son doux climat et l’inclusion sociale de sa population, la zone des Niayes tend vers une sous-production, voire une absence totale de produits maraîchers. Cette situation perpétrée, peut-on à cet effet continuellement lutter contre la pauvreté, l’exode rural, l’émigration clandestine, etc. ?
Sans trop épiloguer sur les causes que nul n’ignore, nous ne pouvons manquer de marquer un arrêt sur l’une des plus cruciales. En effet, l’une des principales causes de la rareté de cette boisson précieuse réside dans le comportement “agressif” de l’homme face à la nature.
L’agriculture est la principale activité de la zone des Niayes. Et cette activité ne peut se développer sans eau. Sous ce rapport, quelle est la startegie à peaufiner pour sauver l’agriculture et au delà, les agriculteurs ?
Le besoin en eau dans la zone des Niayes se fait toujours sentir d’autant plus que la population augmente de façon exponentielle. Alors, il serait sage d’anticiper à l’optimisation de l’existant, mais aussi et surtout avoir une vision futuriste qui vise à laisser un legs précieux à la prochaine génération.
Pour y arriver, trois solutions attirent notre attention. Il s’agit de conscientiser la masse à un changement de comportement face à la nature. Ensuite, il faudra que les services étatiques se penchent sur la valorisation des eaux pluviales et/ou usées. A défaut, ils doivent recourir à un système de drainage pour mieux booster l’agriculture urbaine. Et enfin, la dernière et pas la moindre doit être un accord avec les entreprises extractives de la zone. Ledit accord doit stipuler (à l’image des terres exploitées/affectées) qu’après exploitation minière, les usines doivent traiter les eaux industrielles et les distribuer à la population environnante et paysanne plus particulièrement.
Le changement climatique ne cesse d’impacter la population mondiale et plus particulièrement celle de la zone des Niayes. Le Forum mondial de l’eau doit être une belle occasion de poser la question de la survie sur la table afin de ne plus rater le train du changement. Ce faisant, nos vaillants agriculteurs pourront vivre et faire vivre de leurs récoltes.
Papa Mouhamed DIOP
Consultant en Développement Villes Secondaires vertes