Les membres de la Société civile africaine plaident pour leur implication dans les rencontres relatives au Forum sur la coopération sino-africaine (Focac).Par Aliou DIALLO

– Le Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) est «un sommet extrêmement fermé qui doit être ouvert». C’est le point de vue de Mamadou Barry, membre de la Société civile, Directeur exécutif de l’Ong Action solidaire international. Cette organisation a tenu lundi, une rencontre en partenariat avec l’Alliance panafricaine sur la justice climatique (Pacja), le Fonds mondial pour la nature (Wwf) et Traffic, pour demander à être associés aux conférences où il y a les prises de décision. Ces organisations pensent qu’il faut travailler à résoudre les problèmes en amont. «Une coopération des peuples, pas seulement un partenariat des Etats. Quand il y aura ce partenariat des peuples, on se comprendra mieux», a soutenu Laurent Magloire Somé, membre du Fonds mondial pour la nature (Wwf).
Ces organisations réclament, par ailleurs, la transparence en ce qui concerne le flux de financement avec le respect de l’environnement. Le respect des normes critiques de durabilité environnementale et sociale ainsi que les meilleures normes internationales constituent aussi une préoccupation de ces Ong. Elles estiment que le processus du Focac doit être plus transparent et inclusif, en permettant un accès aux informations pertinentes et aux documents du Focac à tous les intervenants qui ne font pas partie de la délégation gouvernementale. En outre, Action solidaire international et ses partenaires souhaitent que le plan d’action du Focac soit clair sur les questions relatives à la promotion de l’intégrité environnementale, notamment la lutte contre la déforestation, le commerce illégal et non durable d’espèces sauvages, la perte de la biodiversité. Ils recommandent également une action forte contre la vente de pangolins, de cornes de rhinocéros et d’os de tigre.
«L’échange commercial entre la Chine et l’Afrique a une croissance d’environ 38% chaque année. Actuellement, il est à plus de 192 milliards de dollars. Cela essentiellement dans des domaines particuliers tels que les produits manufacturiers, les matières premières, de plus en plus des produits technologiques. L’aide publique directe de la Chine à l’Afrique a accru d’une manière très exponentielle, de 2003 à nos jours, de près 775 millions à 2,7 milliards, ce qui indique la détermination de la Chine à accompagner le développement de l’Afrique», a déclaré Laurent Magloire Somé, membre du Fonds mondial pour la nature (Wwf).