Nicolas Sarkozy a été condamné, lundi, par la 32e Chambre correctionnelle pour corruption et trafic d’influence à trois ans d’emprisonnement, dont un ferme.

Nouveau rebondissement dans l’affaire dite des «écoutes» : le Parquet national financier (Pnf) va faire un appel incident de la décision du Tribunal de Paris lundi, qui a condamné Nicolas Sarkozy à de la prison ferme dans l’affaire judiciaire, a-t-on appris, jeudi 4 mars, après du Pnf.
Cet appel, qui fait suite à celui de l’ex-chef de l’Etat et de ses co-prévenus, permettra à la Cour d’appel d’avoir toute latitude pour rejuger le dossier, y compris en allant au-delà des peines prononcées en première instance. Selon la loi en effet, faute d’un tel appel du ministère public, une Cour d’appel ne peut prononcer des peines plus lourdes qu’en première instance.

Sarkozy, Herzog
et Azibert vont faire appel
Dans une décision historique lundi, Nicolas Sarkozy a été condamné par la 32e Chambre correctionnelle pour corruption et trafic d’influence à trois ans d’emprisonnement, dont un ferme. Son avocat, Thierry Herzog, et l’ex-haut magistrat, Gilbert Azibert, se sont vu infliger la même sanction, assortie d’une interdiction d’exercer de cinq ans pour Me Herzog. Devenu le premier ex-chef de l’Etat à être condamné à de la prison ferme, Nicolas Sarkozy a immédiatement annoncé qu’il allait faire appel, tout comme Thierry Herzog et Gilbert Azibert.
Le dossier des «écoutes» devrait être rejugé courant 2022, puis il resterait ensuite aux trois hommes la possibilité de former un pourvoi en cassation. Ils encourent dix ans de prison et 1 million d’euros d’amende. Mercredi soir sur TF1, l’ancien Président s’est dit victime d’une «injustice profonde». Il avait déjà affirmé le matin dans le Figaro qu’il n’excluait pas d’aller devant la Cour européenne des droits de l’Homme (Cedh) s’il n’obtenait pas gain de cause.
Le Point